Bataille de la citadelle par l'épéiste ténébreux.

Adrian était seul appuyé sur les épais rempart de la forteresse noire,demeure du puissant Alkin,maître des chevaliers sombres,appuyé sur le pommeau de sa gigantesque épée,le colosse affichait une mine maussade et inspectait la plaine voisine,tentant de dénombrer le nombre d’ennemis qui s’y trouvaient.

Une barbe naissante ornait son visage qui devenait de plus en plus bronzé,supportant mal le climat chaud du Harad,l’épéiste but une lampée de bière pour se rafraîchir,la savourant pour ce qu’elle était : son unique réconfort en cette heure sombre.

Il poussa un profond soupir, empli de lassitude, il repensait aux derniers mois qui avaient précédés sa venue dans cet endroit sinistre, encerclé par les hordes de Sauron.

Durant des jours et des jours, il avait œuvré pour renforcer la puissance de sa cité, mobilisant d’anciens prisonniers, des paysans et même des mercenaires en quête d’une patrie dans laquelle ils serraient acceptés, toutes ces personnes, si différentes, il les avait réunis sous une même bannière, se créant une armée suffisante pour défendre Gallipoli.

L’épéiste ténébreux avait multiplié les ambassades auprès des chefs des villages aux alentours, parvenant à en convaincre un bon nombre de le rejoindre, eux et leurs villageois dans la lutte contre l’oppression du Mordor.

Il avait multiplié les embuscades, anéantissant des centaines d’orques et d’haradrims au service du maître des ténèbres, il avait pratiquement réussi à pacifier la région.

Il avait transformé un cinquantaine d’hommes d’armes en des guerriers d’élites, les entraînant chaque jour, leur consacrant tout son temps, il s’était ainsi créer une garde personnelle aussi terrifiante de celle qu’il possédait auparavant, du temps ou il servait Saroumane.

Tous ses accomplissement, il craignait qu’ils fussent vains, en effet,cela faisait déjà une semaine qu’il était enfermé dans cette maudite citadelle,7 longues journées durant lesquelles il attendait une entrevue avec le maître des lieux qui demeurait trop débordé pour le rencontrer.

Adrian rageait, sa citée était vulnérable en son absence, tant d’efforts pouvaient être réduit à néant en un instant, il regrettait amèrement d’avoir voulu rencontrer à nouveau Alkin, pourtant, une alliance avec les chevaliers noirs serrait une aubaine pour Gallipoli, une cavalerie lourde d’une telle puissance serrait un terrible soutien.

Le géant pensait avec dépit qu’il aurait du faire pendre le villageois qui lui avait parler de la citadelle, et de ses terribles habitants, plutôt que de se mettre en tête de les contacter, qui sais maintenant si il pourrait survivre à la prochaine bataille et plus encore, quelle soutient pourrait apporter des alliés sur le point d’être anéantis ?

Le pire était sans doute que lui et ses hommes aient été enfermés,obligés de rester cloîtrés à l’intérieur d’une gigantesque chambrée,sans pouvoir sortir avant cet après-midi,Alkin désirant pour une raison inconnue éviter le moindre contact entre les haradrims et ses soldats

Ils avaient été bien traités, disposant de bons lits et de nourriture en abondance, mais le colosse sentait bien la colère qui habitait ses guerriers, il la partageait d’ailleurs, lui qui ne supportait pas rester inactif.

Un gémissement se fit entendre derrière lui et Adrian reconnu le bruit spécifique des gonds d’une porte mal huilée, il se retourna et vis son hôte avancer dans sa direction, il reprit sa position face à la plaine et attendit que Alkin se place à ses cotés, s’appuyant lui aussi sur les remparts.

Le colosse inspecta un instant les traits durs de son voisin, malgré la température, sa peau restait pale, le front était marqué de quelques rides et cicatrices, le visage était sec, presque maigre, les os saillants de la mâchoire, recouvert d’une fine barbe donnait une allure féroce et rude au terrible guerrier.

Le général se rendit soudain compte que son vis-à-vis et lui se ressemblaient étrangement, bien que lui-même soit un peu plus grand et plus massif, le seigneur de la citadelle était un homme de guerre implacable, maître épéiste vêtu de noir, imposant une discipline parfaite et possédant un passé trouble et parsemés de combats.

L’épéiste ténébreux sourit légèrement, avant de demander sur un ton amusé :

-Tu n’aurais vraiment pas pu venir plus tôt ? Ca manque de distractions dans le coin…

Alkin répondit froidement, tout en contemplant l’horizon :

-Je suis un peu débordé pour l’instant, je crois que tu as pu voir que quelques invités frappaient à ma porte…

L’homme se tourna, dévoilant un mince sourire, il surenchérit :

-Et puis, si tu le désires, je peux facilement te trouver un moyen de passer le temps, une épée de plus ne serrait pas de refus.

Adrian se renfrogna un peu, ne trouvant pas la plaisanterie des meilleurs :

-Tu aurais pu me faire cette proposition il y a quelques jours, je n’ai pas vraiment le choix…à moins que je ne livre ta tête aux orques pour gagner ma liberté ?

Les derniers mots avaient été presque murmurés, assez haut néanmoins pour être entendu, Alkin eu un mouvement de recul, plaçant instinctivement sa main sur sa garde, il surpris néanmoins l’amusement dans le regard de son interlocuteur, le sombre guerrier répondit avec sérieux et sang froid:

-Je ne pensais pas que les ennemis arriveraient si vites, je n’ai fais que gagner du temps pour pouvoir envoyer mon frère en mission, il ignore tout de ta présence, et j’aurais voulus que ce soit possible jusqu’au bout…

Devant l’air interrogatif du commandant en chef, le combattant continua :

-Il te haïra dés qu’il te reverra, tu serras un lâche à ses yeux, et un traître…
Un court instant passa, Adrian ne réagit pas.

-J’ignore d’ailleurs si je peux lui donner tort sur ce point, au vue de ta présence ici, et de ceux qui t’accompagnent, ceux la mêmes dont tu as massacré les compatriotes devant les portes d’Orthanc, il n’y a pas si longtemps.

Le colosse sourit cette fois, répondant avec légèreté :

-Tu oublies que tu m’as toi-même bien aidé à les vaincre, je te dois d’ailleurs la vie, sans tes cavaliers, jamais je n’aurais pu triompher ce jour la.

La réponse humble sembla détendre un peu le chevalier qui haussa les épaules, demandant simplement à son homologue de lui expliquer ce qu’il faisait dans ces terres désertiques, et pourquoi il voulait tant le rencontrer.

Les explications furent longues, Alkin écoutait avec intérêt, ne s’étonnant pas tellement du récit, il conclut en décrétant :

-Tu m’avoues avoir trahi ton maître, tué ton meilleur ami et pourtant tu viens me proposer une alliance…tu es décidément un étrange individu !

Adrian garda le silence un instant, tout en ne quittant pas du regard son interlocuteur, il parla après quelques secondes :

-Tu étais au courant de la majorité de ce que je viens de te dire, j’en suis certains, je ne sais pas comment cela se peut, mais je le jurerais, pourtant tu m’as laisser rentrer dans ta demeure…

Alkin ne répondit pas, redevenant aussi grave qu’a l’accoutumé, il scruta l’horizon une nouvelle fois, quand la porte par laquelle il était venus s’ouvrit à nouveau, il déclara simplement :

-Je te présente mon frère,Munok…

Adrian observa le nouveau venu, il ne put réprimander un petit sursaut d’étonnement, ce visage lui était familier, il ne se souvenait plus véritablement, mais il avait rencontré cet homme autrefois, sa seule certitude était que les événements n’avaient pas été propices à la franche camaraderie.

Le colosse n’avait pas vraiment prêté attention quand le seigneur de la citadelle avait parler d’un frère susceptible de lui en vouloir,en effet,ils étaient si nombreux à vouloir sa mort…ceux qu’il avait vaincu,ceux qu’il avait trahis,ceux qui voulaient venger la mort d’un proche….

Aussi, le géant vêtu de noir ne s’étonna que modérément quand le nouvel arrivant dégaina sa lame, au moment précis ou il croisa son regard, le guerrier se jetait avec rapidité et fureur,le commandant en chef souleva sa lame,jetant un regard en biais à Alkin qui ne réagit pas.

Les lames s’entrechoquèrent avec violence,Munok avait frapper férocement,cherchant à toucher le torse de l’épéiste ténébreux qui avait pu paré sans trop de difficulté,sa terrible lame ne l’ayant pas quitter des mains,pourtant,il avait chercher à repousser l’ennemi sur ce simple contre,mais sans succès,l’adversaire n’était pas le premier venu visiblement.

Le guerrier toisait son opposant,il était plus petit que lui,largement même, il était en revanche assez musclé,tout en nerf,ses assauts vifs avaient trahis une nature assez féroce,bien que le jeune homme repris bientôt son calme,demandant à son frère :

-Que fait ce félon ici ? Pourquoi l’avoir laissé pénétrer notre enceinte ?

Le colosse ne put résister à la tentation, il déclara d’un ton léger :

-Il fallait bien que je donne quelques distractions à mes quelques suivants qui assiègent vos hautes murailles !!

La réaction fut immédiate, deux couteaux fusèrent, Adrian apercevant le geste presque instantané de son vis-à-vis s’était jeter au sol avec raison, tandis que les projectiles atteignaient la roche derrière lui, il se releva juste à temps pour faire un bond de coté, esquivant un coups rapide.

L’épéiste ténébreux fit face à son ennemi, cette fois irrité, il poussa un puissant cris, visant le crâne de son opposant qui para, difficilement néanmoins, la force et le poids d’Adrian l’avantageait, il s’apprêtait à se relancer à l’assaut quand Munok le repoussa d’un coups de pied.

Les guerriers se relancèrent directement à l’assaut, les lames se croisèrent plusieurs fois,sans jamais trouver leurs cibles,les deux terribles combattants attendaient l’instant propice et soudain,l’acier rencontra l’acier une nouvelle fois,instantanément dirigé vers le sol par une nouvelle puissance.

Alkin avait dégainé sa lame, frappant entre les deux épées, elles avaient heurtés la roche puissamment, les extrémités se touchaient parfaitement, comme si une volonté extérieure avait voulu les unir, en effet.

Adrian regarda amusé le spectacle de ces lames entrecroisées, ce signe était en général celui de l’union et de la fraternité, pourtant, parmi ceux qui avaient porté ce serment, l’un le respectait avec attention tandis que l’autre le détestait, nulle amitié, nulle affection, le respect et la haine comme seul ciment de cette alliance insolite.

Le seigneur de la citadelle lui aussi restait songeur, seul Munok ôta sa lame avec empressement, la rengainant, tout en demandant une nouvelle fois :

-Tu as autorisé ce vil mercenaire à prendre place parmi nous ? Pourquoi ?

Alkin ne broncha pas, conservant son air sévère, il répondit simplement :

-Laisse nous, cet homme est mon invité, il doit être traité comme tel.

Le jeune homme reçu ces paroles comme un coup de poing, il serra les dents, comme sur le poing de parler, il se retourna, dévoilant un magnifique arc elfique, il repartit vers la porte, interrompu par son frère qui ajouta avec hésitation :

-Je t’expliquerai…

Nul réponse ne vint,pourtant,à cet instant,Adrian se retournait avec étonnement,ce sentiment si distinct dans la voix du maître de la citadelle,c’était celui de l’affection,de la tendresse,tendresse fraternelle mais tout de même,cette tour de force qu’était Alkin,lui aussi portait ce lourd fardeau qu’étaient les sentiments .

Le commandant de la forteresse ne s’attarda pas, s’assurant simplement :

-Toi et tes hommes combattrez à nos cotés demain ?

Le colosse acquiesça de la tête, son camarade lui souhaita simplement la bonne nuit et l’abandonna seul, troublé et quelque peu dubitatif.

Houla,je devrai recorriger ce texte,après relecture je me rends compte que j'ai été trop vite,devant le faire le plus rapidement possible,c'est assez maladroit.