Les Guerres de la Terre du Milieu
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Les Guerres de la Terre du Milieu

La reprise du jeu de rôle créer sur le forum Le Seigneur des Anneaux : l'âge des conquêtes
 
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 Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin.

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Gauthier555
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MessageSujet: Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin.   Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin. Icon_minitimeDim 6 Sep - 13:50

La grande bataille de la Citadelle noire.
Première partie : Intro.


La forteresse était en émoi. Depuis le départ de la grande majorité de l’armée noire, le seigneur Alkin peinait à maintenir l’ordre dans ses murs, devant montrer son autorité plusieurs fois. De nombreux paysans, nourris et accueillis par la citadelle, avait du quitter leurs terres précipitamment, sur ordre du grand seigneur noir. Aucun d’entre eux ne comprenait vraiment cet acte, car si l’on écoutait attentivement les rumeurs concernant l’invasion imminente, l’armée ennemie se trouverait encore à des centaines de kilomètres au sud. Les orientaux envoyés par Sauron devaient se heurter à la Légion Noire, menées par Démnos, dans des champs à exactement vingt kilomètres et les « cutliveurs de terre » ne comprenaient pas pourquoi on les obligeait à abandonner leur travail pour une menace qui ne devait pas les toucher.
Pour faire taire les paysans, le grand seigneur Alkin décida d’annoncer publiquement les risques d’embuscades des armées du mal, et une arrivée brusque et soudaine d’une éventuelle armée du bien. Les artisans, marchands et autres commerçants se dépêchèrent de ramener leurs affaires à l’intérieur de la forteresse. Une petite partie s’en alla, rejoignant de la famille ou des amis pouvant leur prêter logis et protection.
De l’autre côté, les soldats restant dans la forteresse s’entrainaient avec émotions et difficultés, suant eau et sang pour être prêt le jour où la forteresse serait attaquée. Plus d’une fois, les journées durèrent jusqu’à ce que la lune soit haute dans le ciel étoilé. Des trébuchets, inutilisés depuis la grande guerre, étaient restaurés avec ce que les ingénieurs hommes avaient pu trouver, et la porte principale, avait été consolidée avec des bancs et autres morceaux de bois qui trainaient dans la forteresse.


Dans toute cette agitation, Munok se sentait de plus en plus mal à l’aise. Il était habitué à un calme plat et à un ordre impeccable dans la forteresse, mais du jour au lendemain tout avait changé. Heureusement, sa tâche était de surveiller l’avancée de l’armée du bien, ce qui lui laissait plus de liberté.
Perché sur la plus haute branche d’un arbre à l’orée de la forêt maudite, le jeune humain repensa aux derniers événements. Il savait que ni lui, ni Aldaron, ne reviendrait jamais chez eux. Munok aimait beaucoup son frère, le respectait encore plus, mais les grands murs noirs et les plaines vides n’étaient pas l’endroit rêvé pour vivre, surtout pour un homme élevé par des elfes. Malgré son changement de caractère et ses nouvelles habitudes, il savait pertinemment qu’il existait un lien encore fort entre lui et les terres des êtres sylvestres. L’envie de repartir l’atteignait parfois, mais il devait aider le reste de sa famille. Et surtout, il avait besoin de réponse.
En effet, il était encore sous le choc de la révélation faite par la pierre tombale de ses parents et de ses sœurs. Son mentor l’avait lui-même construite, et signé, ce qui signifiait qu’il connaissait la famille de Munok. Ce dernier croyait trouver la vérité à la forteresse, mais son frère n’en savait pas beaucoup plus, et ils n’avaient pas eu le temps de parler.
L’esprit de l’Orphelin s’envola vers le village des hommes, qu’il avait pris trois jours plus tôt. Lui et Aldaron avaient accomplis un acte impardonnable. Munok avait tué des hommes du Gondor, et Aldaron des elfes. Tuer n’est jamais un acte facile, mais il l’est encore moins lorsqu’on doit tuer un membre de sa race.
Le voyage intérieur de Munok se poursuivit, dérivant vers Sigmin, le nain avec qui l’homme avait tissé un lien très étrange. L’Orphelin se doutait que la lettre, envoyée lors de son départ, n’avait jamais atteint son destinataire. Les maîtres d’Erebor, ou des autres cités, avaient du être mis au courant de la fuite et de la trahison du jeune homme, son ami ne recevrait donc sans doute jamais son courrier. Mais Munok était plus préoccupé par les secrets que son ami devrait lui aussi découvrir. Le père de Sigmin et le mentor de l’Orphelin se connaissaient et devaient même être bons amis puisque le nain portait l’armure autrefois offerte à Artaher, père adoptif de l’ancien rohirrim.
Mais, revenant à lui après ce bref instant de méditation, Munok décida de continuer à réfléchir après le combat. Il descendit de l’arbre, et regarda à nouveau au loin. Il espéra de tout son cœur que son ami ne soit pas dans l’armée qui arriverait par l’ouest, tout en espérant qu’il ne devrait pas tuer d’autres compagnons. Repensant brièvement à Ellenden et Noldri, elfes hors paires, et à Phoenixios, rôdeur du Gondor, il reprit la direction de la forteresse noire.

-Esclaves à vendre ! Ils défendront votre maison des envahisseurs !
-Acheter mes belles épées, bien droites biens dures !
-Qui veut un sort contre les flammes, qui ?
Le marché était encore plein, malgré les combats proches. La majorité des marchands ne vendaient que des babioles inutilisables, ou des esclaves n’ayant même pas l’âge du plus jeune des soldats du Rohan. Toutes les échoppes, auberges et autres lieu de vie étaient plein à craquer, et le bruit qui s’échappait des ruelles laissaient présager quelques viols ou autres ébats des humains.
« Les humains… Si fier, si nombreux, mais si faibles. »
Artaher se retourna vers son protégé, en espérant que ce dernier ne deviendrait pas comme ses semblables. Sa troupe avait eu beaucoup de mal à accepter le petit au sein de leur compagnie guerrière, mis à part Aldaron qui regardait l’enfant comme son fils. Voilà deux jours seulement qu’ils avaient quitté le village, pourtant cela avait paru durer une éternité. L’unique rescapé parmi les habitants se trouvait devant l’elfe, heureux et insouciant.
Heureusement pour lui, son âge lui permettait de ne pas comprendre ce qui s’était passé.
Ecartant un nouveau passant, Artaher arriva là où il le désirait. L’endroit était semblable aux autres échoppes mais personne ne s’intéressait vraiment aux produits hors de prix que vendaient les propriétaires. Une épée qui semblait rouillé, un arc sans cordes, des flèches déjà rouges, tout cela aux prix d’une petite maison. Mais l’elfe connaissait bien les facultés magiques de ces armes. Il ne venait cependant pas pour les produits mais pour le vendeur.
Arrivant en face du petit comptoir, il s’adressa aux nains à l’air grincheux derrière la planche de bois.
-Je suis Artaher et j’ai un rendez-vous avec ton chef.
-Mmmm... Suivez-moi, et ne touchez à rien.
Faisant signe à ses hommes de ne pas le suivre, il rentra à l’arrière de la boutique. Un homme de grande taille était assis sur un coussin en fumant une pipe à la taille impressionnante. Une épée couleur or sertie de diamants, scintillait à côté de lui.
-Bienvenue elfe, je vous attendais.

Munok regardait les étranges bouts de métal qui pendait à la ceinture du nain derrière le comptoir. Il se leva d’un bond, déjouant la vigilance d’Aldaron et sauta sur la planche de bois.
-Pourquoi tu es si petit ?
Le nain, grognon, fut surpris de voir un homme avec un groupe d’elfe. Se demandant si ces êtres sylvestres ne venaient pas de l’enlever, il lança un regard suspicieux vers ses clients. Aldaron, remarquant l’enfant debout sur le comptoir, courut le faire descendre. Munok le vit arriver et sauta en l’air lorsque l’elfe tenta de l’attraper. Exécutant une petite pirouette, faisant preuve d’une adresse étonnante pour son âge, il se releva dans le dos du guerrier. Il allait faire un bond sur le côté pour éviter une deuxième tentative, lorsqu’une main le saisit dans le dos.
-Tu cherches les ennuis petit homme ?
-Laisse le Voronwë, il ne pensait pas à mal.
-Mais oui Aldaron, il préfère grimper sur les arbres que de cueillir des baies, et en deux jours il a fait plus de dégâts que tous les orcs et autres engeances du Mordor que nous ayons jamais rencontré !
L’elfe tenait toujours Munok par le col, abasourdi par la dispute des adultes. Décidant qu’il en avait assez de rester pendu par le cou, il fit un petit mouvement en arrière, avant de revenir dans un saut périlleux. Glissant sur le dos du lieutenant de son père adoptif, il du laisser sa cape aux mains de l’elfe, mais roula entre ses jambes pour le faire tomber. Voronwë tenta de retrouver son équilibre, mais l’enfant poussa sur ses jambes et il tomba dans un nuage de poussière. Toute la compagnie rigola pendant un petit moment, alors que le lieutenant lançait un regard assassin au petit homme, qui grimpait à nouveau sur le comptoir, ignorant l’agitation qu’il venait de causer.
-Alors, tu ne m’as pas répondu ? Tu ne serais pas un hacheur comme les appelle ma maman ?
Le nain au comptoir se posait de plus en plus de question mais Artaher sortit à ce moment là, l’air heureux et accompagné de son hôte. Il remarqua d’abord Voronwë qui se relevait, frottant son armure et se dirigeant à grands pas vers Munok, qui s’enfuit en riant. Le nain du comptoir semblait soucieux, mais Artaher ne pouvait pas le lui reprocher. Il vit ensuite Aldaron l’air indécis, observant son petit protégé qui avait l’air de s’amuser comme un fou.
Décidant avoir assez attendu il appela discrètement un de ses soldats, qui lui résuma la situation. Il cria ensuite à Munok de le rejoindre.
-Tu sais très bien que Voronwë n’aime pas qu’on se moque de lui… Tu devrais être plus gentil avec lui. Je crois qu’il n’a toujours pas pu encaisser le coup de ses cheveux peint en bleu.
Rigolant brièvement avec l’enfant, il se rappela que tous ses guerriers, lui mis à part, tous avaient du subir les pièges malicieux de cet enfant, déjà très intelligent et agile. Même Aldaron fulminait lorsqu’il se réveilla avec des larves d’abeilles sur le ventre.
Alors qu’il se relevait pour un peu gronder son protégé, désormais orphelin, ce dernier marcha en direction de l’homme en noir qui avait accueillit Artaher.
-Vous avez un joli couteau monsieur. Je peux le regarder.
Tout en parlant, l’enfant tendait la main vers la ceinture de l’homme. Tous les poignards se ressemblaient mais pourtant il venait de choisir le seul qui n’était pas ordinaire. Fronçant les sourcils, l’homme décrocha son poignard et le tendit au petit homme. Le saisissant à pleine main, évitant étrangement la lame, il joua pendant cinq minutes avec le manche.
-Je peux le garder monsieur ?
L’humain fit signe à Artaher qui approuva en silence. Tendant l’arme à l’enfant, il fut surpris de découvrir que celui-ci le regardait avec un regard remplis de gratitude.
-Oui, si tu lui donnes un nom.
-Euh… Pourquoi faire ?
-Chaque lame est unique, alors il lui faut un nom unique mon petit.
-Alors je veux l’appeler… « Brisée ».
L’homme réfléchit à nouveau une seconde et approuva le choix de l’enfant.
Le petit humain, tout heureux, lança en l’air son petit poignard…


Munok rattrapa son arme et trancha la gorge du premier guerrier en face de lui. Revenant dans un revers meurtrier, il tua son deuxième adversaire. Il lança un de ses couteaux de jet dans le cœur d’un troisième, et transperça un dernier ennemi avec son épée. Traversant entièrement le corps de l’orc, agité de spasmes, le sang gicla emportant la vie avec lui. Munok rengaina son épée et jeta un coup d’œil aux alentours.
Les assassins prêtés par Hagen étaient très efficace. Moins d’une heure après le début des combats, le camp des orcs étaient déjà jonchés des cadavres encore frais de ses anciens habitants. L’Orphelin savait bien que ce groupe de créatures du Mordor ne faisait pas partie de l’armée de Sauron envoyée pour vaincre la forteresse. « Non, ceux-ci doivent être les derniers à vivre ici… ». Plusieurs autres camps pareils à celui-ci avaient déjà été trouvés et détruits.
Rangeant les couteaux qu’il venait de récupérer sur une de ses victimes, il appela le capitaine du groupe d’assassin au rapport. Ou plutôt la capitaine.
Munok avait rapidement conclu que les femmes étaient les meilleurs assassins de la forteresse, et peut-être même de toute la terre du milieu. Elles se déplaçaient avec beaucoup plus de finesse, et une fois bien entrainées, elles arrivaient à tuer sans émotion. Mais il aurait fallu compter avec leur tempérament fougueux, voir quasi-suicidaire, si toutes les femmes ressemblaient à celle-là.


Dernière édition par Gauthier555 le Lun 11 Jan - 20:44, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin.   Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin. Icon_minitimeDim 6 Sep - 13:50

L’Orphelin avait rencontré cette délicieuse créature, nommée Valhine, alors qu’elle s’entrainait dans la cour. La nuit était déjà tombée depuis plusieurs heures, et fidèle à son habitude, le jeune homme arpentait la citadelle qu’il connaissait déjà par cœur, ne dormant que très peu mais cherchant les nombreux passages secrets. Son regard tomba sur une jeune femme qui se dirigeait vers le terrain destiné aux entrainements.
« Cela doit être une femme d’ouvrage, pour réparer les mannequins ». Observant avec plus d’attention, alors qu’elle passait à proximité d’une torche, il vit qu’elle portait une armure noire légère et tout un assemblage de coutelas ainsi qu’une longe épée. Se glissant dans l’ombre, l’Orphelin la vit commencer à frapper les cibles à proximité.
Elle taillait, tranchait et tailladait le mannequin de bois d’entrainement avec une aisance qui ne laissait pas Munok indifférent. Elle faisait preuve d’une agilité surprenante pour une humaine. Elle porta un coup du haut vers le bas, feinta, donna un coup de pied avant de planter un couteau dans le cou, ce qui aurait tué sa cible si celle-ci était vivante. Son arme lui ayant échappé, planté dans le rondin de bois, elle en dégaina un autre à une vitesse folle et porta un cou qui décapita son ‘ennemi’. Elle reparti sur le côté et se concentra pour détruire une autre cible.
Après une ou deux heures d’entrainements intensifs, la femme abandonna son étrange exercice et s’en alla par où elle était venue. Munok la suivit, usant de sa finesse pour se déplacer silencieusement. Arrivé à un embranchement, la femme s’arrêta soudain. Craignant d’être repéré, l’Orphelin se colla sur le mur. La femme se retourna et regarda dans sa direction. Elle plissa les yeux, ayant l’impression de voir quelque chose.
Un groupe de paysans ivres déboula alors dans la petite ruelle. Sursautant, la femme tenta de passer entre les hommes armés de petits couteaux, mais l’un deux la retint par le bras. Ses compagnons, une dizaine de gars bien bâtis mais apparemment dénué d’intelligence, commencèrent alors à ricaner bêtement.
-Alors gazelle, tu ne veux pas passer du bon temps.
-Passe la nous Heck, elle doit être encore plus jolie sous ses vêtements.
Brusquement, d’un geste si vif que Munok eut de la chance à percevoir, la femme sortit un couteau et le tendit sous la gorge de son agresseur. Ce dernier, le dénommé Heck, recula d’un bond, se tenant la gorge garnie d’une légère entaille.
-Sale garce, tu vas me le payer !
Tous ses compagnons sortirent leurs armes, quelques couteaux, une épée et même une masse sortirent des sacs ou ceintures que portaient les paysans ivres. Ne tentant pas d’intervenir, Munok observa la scène de loin. Alors que ses agresseurs s’approchaient d’elle en demi-arc de cercle, la femme exécuta une pirouette arrière et se mit en position de combat.
Elle esquiva un coup d’épée qui l’aurait décapité et enfonça son couteau dans l’épaule de son adversaire, qui gémit en reculant. Elle voulut l’achever mais un deuxième combattant l’en empêcha, en portant un coup qu’elle esquiva d’un bond sur le côté. Portant un coup de pied sauvage dans l’entre-jambe d’un ivrogne, la jeune femme roula vers l’avant et planta une longue dague dans le cœur de sa cible. Elle exécuta une pirouette arrière et se remit en position.
Malgré ses gestes assurés et son prodigieux sang-froid, le poids de l’exercice qu’elle venait d’accomplir se faisait sentir. Elle n’échappa à l’assaut suivant que grâce à un reflex, mais elle ne pu empêcher que la lame dessine une longue estafilade sur son bras droit. La guerrière se vengea directement, en brisant la cheville de son assaillant d’un coup de pied bien placé, mais elle ne tiendrait plus face aux ivrognes restant. Elle recula en brandissant ses dagues, tandis que les paysans de moins en moins ivre, la prenait en tenaille. Elle heurta le mur et vit qu’elle ne pourrait aller plus loin. Elle s’apprêta à défendre sa peau alors qu’un guerrier un peu plus grand que les autres avançait, une énorme massue à la main.
L’homme, apparemment sur de lui se figea soudain, son visage exprimant à la fois la douleur et l’effroi. Tous les combattants se retournèrent vers lui. So corps se convulsa brusquement, comme si l’on venait de le transpercer. Tombant sur les genoux, puis s’écroulant par terre, chaque guerrier pu voir deux longues flèches noires figées dans le corps de leur compagnon. A peine eurent-ils le temps de crier qu’un nouveau projectile frappa, et se planta dans la gorge du plus petits des hommes, un borgne à l’air mauvais qui tomba sans avoir eu le temps de crier.
Alors se fut la débandade. Un nouveau sifflement se fit entendre, mais tous les ivrognes avaient fuit sans demander leurs restes, même si la flèche s’enfonça dans l’épaule du guerrier blessé par la femme lors de son assaut de tout à l’heure.
Celle-ci regardait d’ailleurs en direction du tireur isolé. Elle semblait pétrifié pourtant sa curiosité prit le dessus et elle marcha en direction de son ‘sauveur’. Alors qu’elle arrivait tout près du mur ou devait se caché le mystérieux archer, Munok décida de la laisser sur sa fin et s’enfonça dans les ténèbres de la nuit, comme le lui avait appris son ancien mentor.

-On les a tous étripé et personne n’est blessé chef !
-Merci Valhine, mais la prochaine fois, ne parle pas comme une paysanne juste pour faire la fière…
Munok soupira. Il avait retrouvé sa mystérieuse combattante alors qu’il demandait à Hagen de lui prêter une troupe d’assassin afin de réaliser une mission contre des orcs. Des mystérieux petits groupes venaient de faire leur apparition dans les environs de la forteresse et s’ils ne menaçaient en rien l’imposante citadelle noire, ils gênaient de plus en plus Alkin.
Après plusieurs escarmouches, rapides et sans pertes pour la forteresse, malgré de nombreux blessés, Munok avait découvert le tempérament fougueux et impétueux de la jeune guerrière. Âgé de deux ans en moins que lui, et malgré tous ses défauts, les deux guerriers s’appréciaient énormément. Il n’avait pas fallu longtemps à la jeune femme pour découvrir l’identité de son mystérieux sauveur. Après une embuscade durant laquelle l’ancien Rohirrim avait abattu le chef orc de trois flèches noires, la femme se montra de plus en plus respectueuse avec son chef et Munok découvrit que sous ses airs de grosse fermière, se cachait une jeune fille normale, saine d’esprit et même plutôt intelligente.
Après cette dernière attaque d’un camp orc, qui était d’après les dire de son frère le dernier, Munok repartit en direction de la citadelle. Sans prendre le soin de félicite ses hommes, habitude qu’il avait perdu en arrivant ici, il se dirigea à grandes enjambées vers le bureau d’Hagen. Sans même frapper, il entra dans la pièce et s’installa sur un fauteuil.
-J’ai une petite demande à te formuler…
-Je ne crois pas que quelqu’un t’ai invité à t’asseoir, mais je suppose que cela n’y changera rien. Et oui, tu as l’autorisation de prendre Valhine dans ton groupe.
L’air convaincu de Munok laissa place à un visage ébahit.
-Comment le sais-tu ?
-Je pourrai me prétendre voyant ou quoi que ce soit, mais en fait c’est ton ami elfe, Aldaron qui me l’a apprit une heure avant ton retour.
Un sourire remplaça la grimace de Munok, qui fut heureux d’apprendre que son plus fidèle compagnon savait encore tout de lui. Il ressortit du bureau, et partit en direction des écuries, dans lesquels il retrouva la jeune et fougueuse assassine. Il déposa soigneusement une lettre, avec son ordre de changer de compagnie, puis repartit avec son cheval à son poste d’observation. Il cru entendre un soupir de soulagement derrière lui, mais le fracas des sabots de son cheval sur la route en damiers ne l’aidaient pas beaucoup.
Il allait arriver jusqu’à son arbre, poste de vigile, lorsqu’un bruit de feuilles attira son attention. Il sortit son arc et une flèche et prit la direction du bruit. Soulagé de découvrir que ce n’était que le vent, il se retourna.
Et il découvrit un nuage de poussière, devancé par une armée d’orcs.
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MessageSujet: Re: Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin.   Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin. Icon_minitimeSam 9 Jan - 19:06

-Armez les catapultes ! Préparez vos armes !
Surplombant l’agitation ambiante, le grand maître de la forteresse criait ses ordres. Malgré le bruit des armes et des armures, tous les soldats obéirent et se placèrent selon les dispositions du seigneur Alkin. Les chevaux furent scellés et ferrés en un rien de temps, alors que les fantassins se dispersaient dans la forteresse. Les divers capitaines et commandants menaient leurs troupes dans les différentes positions stratégiques, selon les plans. Partout on pouvait voir des femmes et des vieillards, portant affaires ou bébés qui fuyait vers le centre de la forteresse, ou des hommes en armures noires qui se dirigeaient vers l’autre côté.
Au milieu des soldats de son frère, Munok tentait tant bien que mal d’atteindre la porte avec son groupe. Sa mission était simple : établir un compte rendu détaillé des armées du Mordor et revenir aussitôt à la citadelle. Seulement, son frère ne lui avait pas laissé le temps d’atteindre la porte, et tous les soldats se pressaient déjà autour pour en assurer la défense. Répétant pour la quatrième fois au sergent en face de lui qu’il devait passer à tout prix, il finit par le clouer au mur, un poignard figé dans sa capuche. Il fonça vers la porte et sortit son arc, menaçant le gardien de la porte. Ce dernier ouvrit rapidement l’immense battisse, et le groupe de cavalier de l’Orphelin, déjà crainte dans tous les environs, ainsi que respecté dans la citadelle noire, partit à tout allure en direction du « Chemin noir ». Il s’agissait en fait du détroit entre deux petites montagnes, seul chemin qui menait à la forteresse.

La nuit pointait le bout de son nez lorsque Munok revint à la forteresse, porteur de mauvaises nouvelles. L’armée du mal comptait plus d’un millier de soldats, rassemblement très rare malgré les forces très imposantes de Sauron. Malgré cela, une victoire des hommes de la citadelle était quasi-sure, si les chevaliers étaient au complet. Or, Démnos et les dix milles soldats et paysans enrôlés de force se trouvaient en ce moment même à une vingtaine de kilomètre de là, combattant avec fureur les hordes d’Orientaux envoyés par le seigneur des ténèbres.
Son frère, en grand stratège, modifia immédiatement son plan d’attaque, ayant prévu l’arrivée d’une force armée. Il décida d’envoyer un groupe d’homme sen armures noires tendre une embuscade à l’entrée de la faille, mais pour cela il lui fallait des renseignements capitaux, concernant l’avancée des troupes ennemies etc… C’est ainsi que Munok écopa d’une mission de reconnaissance.

L’Orphelin et ses vingt meilleurs cavaliers, suivis de plusieurs centaines d’hommes en armures noires, se dirigèrent ainsi, au petit matin en direction de la route des traîtres, nom attribué à la faille. Alors qu’il parvenait à mis parcours, une trentaine de cavaliers du Mordor, surement un groupe qui cherchait à prouver sa valeur de façon suicidaire, arrivèrent à leur rencontre. Hésitant à aller au contact, par peur d’une éventuelle embuscade de l’ennemi, Munok aperçu bientôt toute l’avant-garde des hommes de Sauron qui approchait à toute vitesse. Décidé à ne pas perdre d’avantage de terrain il se rua en avant, en criant des chants de guerre destiné à motivé ses troupes.

La bataille fut brève mais sanglante. Et malgré une puissance supérieure, les hommes de la citadelle furent annihilés. Malgré tout, l’impossible parut probable un court instant.

La première flèche noire de l’Orphelin survola la distance encore importante qui séparait les deux armées. Le vent, se levant soudainement, comme pour aider les hommes libres en armures noires, donna de la vitesse au projectile. Montant d’abord comme une vague puis déferlant sur le rocher, elle finit sa course droit dans la tête d’un orc qui s’écroula. Sa sœur empala un corsaire sur un rocher, mais Munok du alors éviter les projectiles ennemis, qui faisaient fi du vent. L’armure noire de ses hommes était épaisse, pourtant dix d’entre eux ne se relevèrent pas et les blessés, touchés par des flèches dans les interstices de leurs jambières ou de leurs protections sur les bras, plus exposés, se comptaient aussi par dizaine.
Alors qu’un cheval s’écroula en face de lui, Obscure l’évitant d’un saut impressionnant, Munok cria un ordre bref et l’armée se sépara en deux. Cette manœuvre avait pour but d’éviter les piquiers, placés au milieu, pour mieux les prendre en tenaille. Puis le choc arriva, brutal, sanglant, sans merci…
La lame de Munok, dure comme du diamant, décapita net le premier guerrier qui s’opposa à lui. Lançant un poignard qui ouvrit la gorge d’un archer, il évita un coup d’estoc d’un corsaire placé sur un rocher à hauteur de cheval, et frappa dans son dos, le blessant gravement. Un autre cavalier le piétina, l’achevant pour le compte. Ordonnant à sa monture de ralentir, il planta sa lame dans le casque d’un orc trop suicidaire, para une nouvelle attaque et planta son épée dans le cœur d’un autre assaillant. Ses hommes passèrent en galopant et en criant à côté de lui, se glissant dans la percée.
Et d’un seul coup, la voie menant à la faille fut libre. Retenant un cri de victoire, Munok se laissa le temps de souffler, rassemblant ses hommes. Une trentaine de cadavres ennemis jonchaient le sol, tandis que le reste de l’avant-garde se précipitait pour rejoindre le gros des troupes. L’Orphelin ne se faisait pas d’illusion, la faille devait être reprise pour vaincre aisément les ennemis. Utilisant son charisme pour guider ses hommes dans la bataille, il talonna sa monture et se dirigea vers la faille.

Le piège était très bien ficelé. Trop bien même. Munok ne le découvrit qu’à la dernière seconde. Il se doutait bien que l’ennemi préparait quelque chose mais pas à ce point dangereux.

Le troll sauta du promontoire sur lequel il était, rejoint par un de ses congénères. A deux, ils bloquaient complètement le passage. Munok se demanda brièvement ce que le mal gagnait à leur envoyer des soldats lourds, alors qu’il possédait des archers montés. Un sifflement aigu parvint à ses oreilles justes à temps pour qu’il tire sur les rennes de sa monture qui s’arrêta dans un hennissement strident. Une flèche se planta à ses pieds. Il leva la tête et découvrit l’impossible.
L’armée du mal étaient là depuis plus longtemps que prévu, car cent de ses archers avaient gravit les montagnes et s’étaient mis en position pour tirer les soldats de la forteresse comme des lapins. Une nuée de flèche noire s’abattit sur les hommes, et la moitié ne s’en releva pas. Heureusement pour leur commandant et pour eux-mêmes, les combattants expérimentés avaient levé leur bouclier juste à temps pour endiguer la marée de projectile qui les avait surpris. Une deuxième volée terrassa deux autres guerriers mais cette fois, les hommes avaient pu sauter à bas de leurs montures et se protéger en formant un cercle. Seul guerrier sur son cheval, Munok fit demi-tour et se planta derrière ses hommes ; criant ses ordres.
Les soldats, avançant comme une tortue sous la pluie de projectile, se dirigea petit à petit vers la faille. Le plan qui germait dans l’esprit de l’Orphelin était simple. Les trolls ne pourraient pas les atteindre, car les archers pouvaient encore tirer sous la couverture de bouclier. Il voulu lancer un cri destiné à remonter le morale de ses troupes, mais ce dernier resta bloquer dans sa gorge.
Les deux énormes engeances de Sauron venaient de s’écarter, laissant place à plus de deux cents cavaliers orientaux, qui couraient vers eux en galopant. Devant ce mur de mort, les soldats de la forteresse prirent peur et s’éparpillèrent, courant après leurs chevaux. Une nouvelle volée en terrassa un grand nombre, mais les orcs durent cesser leurs tirs pour laisser faire les cavaliers ennemis. Et ceux-ci ne furent pas lents. Ils massacrèrent tout simplement les premiers guerriers à se dresser contre eux. Munok pu voir un Haradrim, debout sur son cheval, qui tua deux guerriers dans un même mouvement. Il cria et continua son macabre avancé, les corps sans vie des hommes qu’il affrontait derrière lui.
Voyant que ses hommes ne survivraient pas, L’Orphelin décida tout simplement de fuir. Il ordonna la retraite aux survivants qui étaient parvenus à récupérer leur destrier et le petit groupe fonça vers la forteresse, les portes encore ouvertes en prévision. Un oriental plus rapide que les autres parvint toutefois à rattraper Munok, précédé de son « armée » encore en vie. D’un bond agile il sauta sur Obscure, lui tailladant les flancs. Munok lui lança son coude dans les côtes et lui figea un poignard particulièrement long dans l’œil, partie non protégée. Il se débarrassa de son corps, qui ralentit quelque peu le groupe des cavaliers ennemis.
Ce bref sursaut dans l’armée ennemi lui suffit pour arriver enfin à la citadelle, dont les portes se refermèrent sans bruit. Les cavaliers ennemis n’étaient pas bêtes et ils s’arrêtèrent à bonne distance des remparts ennemis. L’Haradrim qui avait massacré promptement une dizaine de guerrier noir à lui seul se saisit d’une lance avec un drapeau et le planta dans la terre.
Une centaine d’hommes de Sauron gisaient, morts ou blessés derrière lui. Plus du double de cadavres de guerriers noirs, paysans ou chevaliers, jonchaient le sol, les rares survivants achevés sans état d’âme. Munok, debout sur un rempart, croisa le regard de l’oriental et y discerna une lueur qu’il n’appréciait pas du tout. Celle du guerrier.
Alors qu’il descendait, un groupe se dirigea vers lui, composé d’Alkin et de sa garde rapprochée. Il fit un signe de la tête, par quoi répondit brièvement Munok.
-La Faille est tombée, nos hommes sont morts. L’ennemi détient à présent les plaines.
Le dirigeant de la citadelle hocha la tête et observa à son tour le champ de bataille. Par centaine, les guerriers du Mordor déferlaient sur les vastes prairies qui entouraient la forteresse, souillant chaque petite parcelle de terre.
La Citadelle Noire fit fasse à la mort envoyée par le seigneur des ténèbres, et ses habitants connurent pour la première fois le sentiment qu’inspirait Sauron partout autour de lui.
La Peur.


Fin de l'intro
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MessageSujet: Re: Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin.   Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin. Icon_minitimeLun 3 Mai - 21:13

La grande bataille de la Citadelle.
Deuxième partie : combat contre le Mal.

-Cours !
Munok, suivant l’ordre de son mentor s’enfonça dans la forêt. Il atteignait à peine l’adolescence mais les nombreuses marches forcées et les précieux conseils d’Artaher avaient porté leurs fruits. Déjà musclé et plus agile que la plupart de ses semblables, il pouvait courir deux jours entier sans s’écrouler et maniait la plupart des armes avec aisance malgré une préférence pour l’épée et les longs couteaux, plus utilisé pour dépecer une créature que pour combattre. Cette particularité lui avait d’ailleurs valu quelques remarques amusées de la compagnie, et le regard furieux de Voronwë qui estimait que seuls l’arc et l’épée avaient une quelconque valeur.
Usant de son agilité, le jeune homme d’à peine seize printemps grimpa dans un arbre proche. Il se retourna pour observer l’horizon. Un régiment de créatures étranges, des ‘orcs’ comme les appelaient les elfes, approchait à grand pas. Malgré la distance, Munok en compta plus d’une centaine. « Un d’enfant » pensa-t-il avant de se rendre compte de son erreur.
Suite aux demandes d’Elrond, les trois quarts de la compagnie se trouvait actuellement dans la forêt noire, à combattre une armée de gobelins. En posant son regard sur son maître, il vit que ce dernier n’était entouré que d’une petite vingtaine de soldats, dont Aldaron et Voronwë, ses deux lieutenants les plus fidèles.
-Maître ! Ils sont trop nombreux !
-Tais-toi imprudent, je ne veux pas qu’il découvre ta présence !
Munok ne comprit pas cette dernière phrase. Son mentor lui avait apprit assez de choses sur le maniement des armes pour lui permettre de trancher la gorge de ces Orcs de Sauron. Le combat qui suivit le persuada du contraire.

Encochant leurs flèches, les elfes abattirent chacun un ennemi avant qu’ils n’aient pu franchir les cent mètres restant. Une deuxième volée fit autant de victime mais les elfes n’étaient toujours que poussières en comparaison des créatures de Sauron. Le combat au corps à corps, meurtrier, s’engagea aussitôt. Artaher para aisément un coup de taille et trancha une tête, revint dans un revers mortel et enfonça son épée dans un ventre. Trois ennemis s’écroulèrent, l’action n’avait durée que cinq secondes.
Malgré sa puissance et son agilité hors du commun, le mentor du jeune humain ne tarda pas à être débordé. A côté de lui, Aldaron et Voronwë combattait dos à dos, comme à leur habitude, et décapitaient la moindre tête qui s’approchait de trop près.
Malgré ces exploits isolés, les elfes ne tardèrent pas à céder sous le nombre. Un orc plus agile que ses congénères taillada le bras d’Artaher qui du continuer à se défendre à une main. Retenant un cri de rage en voyant un de ses alliés tomber au combat, il recula et rejoignit le cercle créé par ses lieutenants. Les trois elfes furent d’ailleurs bientôt les seuls encore debout et, malgré leurs efforts, ils ne parvenaient plus à tuer un seul adversaire. Ces derniers formaient un cercle autour d’eux pour les attaquer de tous les côtés.
Ne pouvant assister sans rien faire à la mise à mort de ses compagnons, Munok lança un couteau qui se planta dans l’œil d’un orc trop proche de son arbre. Un deuxième suivit le premier mais se contenta d’arracher une plainte à sa cible en pénétrant sa cuisse. La distraction fut cependant suffisante pour que Voronwë achève le monstre blessé.
La moitié du régiment d’orc, une trentaine environ, se dégagea est prit la direction de l’arbre dans lequel se tenait le tireur embusqué. Fort heureusement pour lui, les orcs n’avaient pas d’archers et ils se contentèrent de tenter l’escalade des arbres proches pour le déloger de sa cachette. Munok retint un cri d’effroi lorsqu’un orc apparut juste en dessous de lui, montrant ses dents pointues dans un sourire sadique. Ce dernier leva son épée et…

Une hache se planta dans sa poitrine. Dans un rictus de souffrance et d’incompréhension, son corps se fracassa en bas de l’arbre. Non loin de là, pas moins de deux centaines de petits hommes, ‘nains’ d’après les fresques que l’Orphelin avait pu voir, déboulèrent de la forêt pour se jeter dans le combat. Les orcs furent rapidement submergé et anéantit. Le dernier cadavre tomba par terre, précédé d’un cri de guerre, et les nains crièrent. Munok descendit de son arbre et fut escorté jusqu’à un campement rapidement construit pour aider les blessés.
D’après les nouvelles qu’il glana ici et là, seuls six elfes en plus des commandants avaient survécu. Un bilan énorme pour la petite troupe d’Artaher.
Ce dernier, malgré la tristesse due à la perte de ses hommes, observait le jeune humain qu’il avait recueillit. Ce dernier écoutait attentivement toute information utile, cela l’elfe le savait bien, mais malgré tout, et ce depuis toutes ces années, il lui était impossible de déchiffrer les pensées profondes de l’Orphelin. Un mouvement attira brusquement son attention, l’empêchant d’analyser son protégé en profondeur.
Un nain, être des montagnes à qui son peuple vouait une haine sans borgnes, marchait vers lui avec un sourire aux lèvres. Sans prendre le temps de saluer le haut commandant elfe, il prit directement la parole.
-Alors les filles, encore besoin de nains pour sauver vos fesses ?
-Respect à toi, nain.
-Respect à ma hache elfe, et prie pour qu’elle ne finisse pas dans ton cou. Je…
Il voulut continuer sa tirade mais un énorme poing s’abattit sur l’arrière de sa tête, le propulsant à terre. Une voix encore plus grave que celle de sa victime s’éleva.
-A terre Mitrion. Cet elfe te fera manger ta cotte de mailles s’il en a envie.

Munok retrouva enfin son maitre, en pleine discussion avec un nain énorme, non pas de par sa taille, largement inférieure à celle des elfes, mais de part sa stature. D’après les observations qu’il fit, la poussière rouge sur ses bottes et les larges mains calleuses, ce nain devait être artisan ou forgeron. Il en eut la confirmation lorsque Voronwë l’appela.
-Petit chenapan, viens saluer ton sauveur et maître forgeron d’Erebor.
Le ton, qui se voulait familier, ne parvenait pas à cacher un certain soulagement. Le jeune homme approcha et son mentor, non sans lui avoir auparavant fait un sermon sur sa désobéissance, lui présenta enfin le petit être derrière lui.
-Munok, voici Sigan, fils de Sigrum et provenant tout droit d’Erebor, forteresse naine. C’est à lui que tu dois ton salut.
Sans comprendre de quoi parlait son maître, les yeux de l’Orphelin se posèrent sur la hache récemment utilisé.
-Mais… C’est vous qui m’avez sauvé la vie ? Comment ?
-Tu sais mon petit gars, une bonne hache légère vaut tout aussi bien qu’un arc.
L’après midi qui suivit tenta d’ailleurs de prouver cette affirmation, mais les elfes, heureux d’avoir un défi à relever, prouvèrent le contraire au petit être, qui s’avoua vaincu en riant.

Munok n’avait ni combattu ni eut le moindre courage. Pourtant, en cette douce journée de printemps, il avait reçu deux récompenses : la confiance d’un elfe et l’amitié d’un nain.



La nuit tomba dès l’arrivée des derniers orcs. En comptant les rares morts près de la faille, ils étaient plus d’un millier à s’être déplacé pour mettre fin au règne du seigneur Alkin. Devant cette mer d’ennemis, Munok regretta amèrement le manque d’archer. La citadelle aurait certainement l’avantage car toute aussi nombreuse et bien mieux équipée. Cependant, le nombre de mort serait énorme pour l’armée de son frère, ce qui n’aurait pas été le cas avec quelques hommes pour dissuader aux orcs d’approcher de trop près.
Cependant, avant que la bataille ne puisse démarrer, les habituelles négociations entre les différents chefs des deux camps se déroulaient entre la plaine et les murs protégeant « la maison des traitres », surnoms donnés par les orcs à la Citadelle dirigée par Alkin. Ces négociations qui n’en finissaient pas… L’Orphelin se doutait que le mal ne laisserait aucun habitant dans cette citadelle et que la seule échappatoire pour ceux-ci était le combat ou la mort. Décision que beaucoup avait déjà prise. De plus, le maître des lieux ne laisserait pas les soldats de Sauron s’approcher d’un seul de ses villageois.

Apercevant du mouvement dans la tente, Munok observa avec nonchalance l’échec des négociations. Alkin sortit brusquement de la pièce en toile en tenant son épée devant lui. Présageant un piège, son frère donna un ordre à son commandant des archers, un borgne nommé Morgan. Ce dernier cria un ordre et les arcs se tendirent, près à décocher cent flèches en direction des ennemis de la Citadelle. Ceux-ci sortirent d’ailleurs de la tente mais, contrairement aux craintes de Munok, ils étaient désarmés. L’un d’eux, un grand Ourouk munit de toute son armure, se tenait la mâchoire, signe qu’Alkin était peut-être responsable de la rapidité avec laquelle les négociations s’étaient terminées. Un grand corsaire cria quelque chose que l’Orphelin ne pu comprendre, mais le sourire qu’il arborait suffisait pour comprendre ses intentions.
Soupirant, le jeune homme s’éloigna des remparts et prit la direction de la porte principale. Il donna un ordre au garde, encore sous le coup de « l’agression » dont il avait été victime, obtempéra sans discuter, avec la plus grande rapidité qu’il possédait dans tous ses membres. Alkin rentra, fou de rage, suivit de près de ses aides de camps et de Naldor, qui semblait incrédule. Avant que son frère n’ait pu lui faire une quelconque remarque sur la raison de son mécontentement, le seigneur de la Citadelle ordonna aux hommes de se préparer à la bataille.

-Catapultes ! Feu !
Une nuée de rocher s’éleva haut dans le ciel, semblant vouloir atteindre les nuages avant de commencer leur descente vers la mer d’orcs et d’orientaux qui couraient à grandes enjambées vers les murs noirs de la forteresse. Elles s’écrasèrent dans un grand bruit, dispersant pendant quelques secondes l’armée du mal, les débris assommant même un troll. La riposte fut redoutable, et la rage déjà mal contenue des habitants de l’endroit assiégé ne fit qu’augmenter. Partout dans la cour où s’étaient réfugiés les rares clochards ou autres sans abris, le sol était jonché de leurs cadavres. Un petit détachement de guerrier avait lui aussi été anéanti suite à l’impact d’un rocher de la taille de cinq chevaux sur un pan du mur, qui s’était écroulé.

Ainsi commença la dure bataille qui opposait la Citadelle à Sauron, la liberté à l’oppression, le camp neutre face à celui du mal.


Dernière édition par Gauthier555 le Mar 6 Juil - 18:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin.   Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin. Icon_minitimeDim 4 Juil - 23:04

L’arme que tu tiens ne doit pas être une arme. Elle doit être le prolongement de ton bras, de ta main, de ton être. La flèche n’est pas un projectile. C’est un morceau de ton âme qui va voler la vie.

Munok tendit son arc en réfléchissant. Les orcs étaient loin d’être fort, mais en grand nombre et bien commandés, ils devenaient plus redoutables que la pire des épidémies. Sa flèche vola au dessus du champ de bataille et se planta devant les pieds d’un chef Ourouk-Haï qui la regarda en ricanant. Ses hommes l’imitèrent et une volée de flèche survola la distance entre la citadelle et l’armée du mal, pour se figer devant celle-ci, formant une ligne noire. Un bon grand nombre de corsaire et d’autres engeances de Sauron ne purent contenir un grand éclat de rire devant les projectiles n’ayant fait aucune victime.
Souriant, l’Orphelin fit demi-tour et se dirigea à grandes enjambées vers le centre de l’armée en formation derrière la porte. Il gravit les escaliers les plus proches pour se diriger vers le rempart sud-est de la Citadelle, celui qui avait le mieux résisté aux rochers projetés par les catapultes des orcs et des alliés du seigneur des ténèbres.

Les orcs, malgré un échange intense de projectiles destinés à faire tomber les murs du fort, ne se décidait pas à lancer l’assaut. Munok pensa tout d’abord à une ruse, destiné à faire peur aux soldats en armures noirs, mais les soldats du mal semblaient plutôt attendre quelque chose. Le frère du seigneur des lieux préféra ne pas réfléchir plus longtemps, car il n’était désormais plus le chef de cette bataille.
En y repensant, cela faisait longtemps qu’il n’avait plus aperçu Alkin, depuis la fin des négociations en réalité. Il allait partir à sa recherche lorsqu’un homme accourut à ses côtés, haletant comme après une longue course.
« Un homme, ou plutôt une femme » se dit l’Orphelin, en reconnaissant sa ‘‘protégée’’.
- Calme-toi Valhine. On dirait que tu as été poursuivi par l’armée entière.
Après avoir respiré un grand coup, la récemment promue sergente de sa troupe lui remit un message, sans un mot. Cette attitude était d’ailleurs étrange pour la jeune femme, dont la silhouette ne laissait pas Munok indifférent. Il l’observa d’ailleurs plus attentivement. Même dans sa fine armure noire, le cuir laissait entrevoir les courbes de son corps. Fine mais musclée, ses grandes jambes lui donnaient un air sensuel, presque sauvage…
-Un nouveau est arrivé.
Se ressaisissant, Munok se reteint de lâcher un soupir de soulagement lorsqu’il s’aperçu que sa sergente ne l’avait pas vu l’analyser. Il se répéta intérieurement la phrase qu’elle venait de dire avant de répondre.
-Qui et quand ? Et comment le sais-tu ?
-Un mercenaire, du nom d’Adrian, ou quelque chose comme ça… C’est Hagen qui…
La jeune femme s’interrompra soudainement, se rendant compte qu’elle était désormais seule sur la muraille.

La fureur ne doit en aucun cas entraver ta lame. Sache que la haine est ta pire ennemie, si elle se trouve dans ton cœur et non dans ton épée.

Munok fulminait en montant quatre à quatre les marches le menant aux appartements privés de son frère. Comment le seigneur des lieux pouvait-il tolérer la présence de cette ordure entre les murs de la Citadelle ? L’Orphelin savait que son frère vouait un respect grandissant pour ce mercenaire, mais lui-même n’éprouvait que de la haine à son égard. Cet Adrian, qui avait été un des acteurs principaux ayant joué un grand rôle dans sa défaite en Harad, et qui maintenant circulait librement dans les couloirs du donjon de son frère.
Ravalant sa hargne, il décida qu’il était temps pour ce traître à toute patrie de rendre des comptes. Il pensa brièvement qu’il avait d’autre chose à faire, comme préparer un immense affrontement, mais la rage l’emporta et c’est un jeune homme en colère qui arriva dans le couloir menant au balcon. Il ouvrit la porte d’un coup sec et observa les alentours. A droite, un escalier menait droit aux murailles supérieures tandis qu’à gauche, son homologue descendait en direction d’une tour inférieure. Sans hésitation, et connaissant cette partie par cœur pour l’avoir visitée de maintes fois sans l’accord d’Alkin, il prit le chemin de droite.
Contrairement à ce qu’il avait cru, le mercenaire ne logeait pas dans les appartements d’Alkin, pourtant assez grand pour abriter un grand régiment de soldat. La chance lui sourit cependant, car il pu apercevoir un homme en armure noire et un autre être humain mais vêtu bien différemment discuter sur la muraille principale.
« Voilà mon frère… Et ce chacal… » se dit l’Orphelin, avant de prendre le bon chemin.

Alkin parlait avec Adrian. Munok pu comprendre que la conversation tournait autour du mercenaire, lequel venait de divulguer certaines informations à son propos. La haine que l’Orphelin vouait à cet homme ne fit que s’accentuer lorsque ce dernier avoua avoir tué son meilleur ami et trahit une nouvelle fois son maître. La rage qu’il tentait vainement de contenir explosa lorsqu’il comprit que son frère espérait que le mercenaire se joindrait à eux pendant les combats. Sans pouvoir en entendre d’avantage, il ouvrit brusquement la porte en dégainant son épée.
Sans même ouvrir la bouche, le jeune homme se jeta sur le mercenaire, épée en avant.
Adrian avait beau être un être ignoble, il n’en restait pas moins un combattant très habile et doté d’une force que seul Alkin possédait, à la connaissance de Munok. Cependant, la grandeur et la force de l’homme ne l’impressionnait guère. Peut-être était-ce à cause de la rage et de sa mauvaise humeur, mais l’Orphelin ne parvenait pas à réfléchir.
Son premier coup, donné en direction du torse de son adversaire, fut paré avec une étonnante facilité. L’adversaire tenta un contre qui fut tout aussi aisément stoppée par Munok. Ce dernier recula d’un pas en tenant toujours son épée en position de défense, tout en toisant son frère.
-Que fait ce félon ici ? Pourquoi l’avoir laissé pénétrer notre enceinte ?
Son frère parut vouloir lui répondre mais ce fut Adrian qui lui offrit sa réponse, un sourire aux lèvres.
-Il fallait bien que je donne quelques distractions à mes quelques suivants qui assiègent vos hautes murailles !
S’en fut trop pour le jeune homme qui lança deux couteaux à une rapidité fulgurante. Son adversaire fut surpris mais parvint à les éviter de justesse en se plaquant au sol. Poussant un cri, Adrian utilisa sa lame dans un puissant coup à destination du crâne de Munok. Ce dernier para difficilement, contenant avec peine la violence de l’assaut. Ne laissant pas au mercenaire une chance de riposter, il frappa le ventre de celui-ci d’un coup de pied. Sans attendre, les deux ennemis se jetèrent à nouveau l’un sur l’autre.
Le fracas des lames retentit à nouveau, mais cette fois c’était Alkin qui avait brandit son épée. Dans un geste parfait, il avait réussit à joindre les deux lames des adversaires par leurs extrémités. Ce signe, qui symbolisait l’union et la fraternité, souffla comme une nouvelle offense à l’oreille de l’Orphelin, qui retira son arme avec empressement et observa à nouveau son frère.
-Tu as autorisé ce vil mercenaire à prendre place parmi nous ? Pourquoi ?
-Laisse nous, cet homme est mon invité, il doit être traité come tel.
La rage que Munok redoutait tant revint en lui. Son frère n’avait il donc plus besoin de son aide, pour qu’il se permette de le traiter ainsi ? S’en fut trop pour l’Orphelin qui préféra s’éloigner du seigneur des lieux. Ce dernier dut percevoir son embarras, car il lui promis de s’expliquer, sur un ton plus fraternel. Munok ne releva pas la façon qu’avait eu son frère de s’exprimer et se dirigea vers ses appartements.

Le trajet lui permit heureusement de se calmer, et c’est à nouveau en réfléchissant qu’il franchit la porte menant à la caserne du fort. Son frère n’aurait jamais laissé le droit au mercenaire d’entrer sans avoir de bonnes raisons. D’un autre côté, il connaissait le respect énorme qu’Alkin vouait à Adrian, ce qu’il ne pouvait pas lui reprocher, ayant lui-même pu constater directement la force du combattant. En repensant à son bref combat avec le mercenaire, l’Orphelin eut un geste rageur envers une chaise qui vola en éclat contre le mur. Il savait pertinemment que ses émotions auraient pu lui couter la vie, si son frère n’avait pas fait cesser l’affrontement.
Regardant les restes de bois éparpillés autour de lui, Munok se calma à nouveau, calmant son souffle grâce à une vieille technique apprise par son maître. Sa rage lui embrouillait l’esprit, il le savait, mais ne parvenait pas à s’enlever l’image du rictus d’Adrian, comprenant à quel point ce dernier s’était joué de lui lors de lors affrontement si bref mais si intense. Son seul plaisir était la vision de la peur qui avait brièvement remplacé le sourire du mercenaire lorsque ce dernier avait eu à se plaquer au sol pour éviter les deux couteaux de jets. Jouant avec une de ses armes favorites, dans le maniement desquelles rares étaient ceux à lui arriver à la cheville, même s’il ne le savait pas, il reprit la direction des remparts. Bien lui en prit, car quelques minutes après qu’il soit parti, cette dernière s’écroulât, sous le poids du rocher tombé sur son toit.
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MessageSujet: Re: Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin.   Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin. Icon_minitimeSam 4 Sep - 18:32

Le combat avait commencé.

A peine après avoir rejoint les murailles, Munok avait reçu un ordre bref de son frère, par l’intermédiaire de Valhine, qui trouvait exaspérant d’avoir à servir de messagère. Cependant, la gravité de la situation n’échappait pas à la jeune femme qui prit soin d’accomplir son rôle du mieux qu’elle le pouvait. De plus, elle savait que son jeune et nouveau chef ne connaissait aucun élément du plan mis en place par le général suprême de la Citadelle.
Ce dernier occupait d’ailleurs les pensées de son jeune frère. Munok avait demandé à faire partie du conseil pour mettre en place un plan de bataille, mais son frère le lui avait refusé. L’Orphelin n’avait pas été vexé, car il savait qu’Alkin était un bien meilleur stratège que lui, et qu’il n’aurait pas eu besoin d’un seul des hommes de la forteresse pour mettre sur pied un plan digne de ce nom. Cependant, il aurait voulu que le seigneur noir l’informe un peu plus sur le déroulement de la bataille.
Il reporta son attention sur les ennemis, quand un bruit lui parvint. Un ordre en réalité, prononcé par un corsaire en armure et qui fit déplacer les troupes. Munok pensa d’abord à un nouveau changement de formation mais le bruit qui répondit en écho à cet ordre ne permettait aucune autre interprétation de ce qui allait se passer : la bataille débutait.

Munok n’était responsable que de la muraille à l’est du fort, même si celle-ci constituait un peu moins de la moitié des murs à ne pas céder. Il avait conseillé à son frère de le laisser assurer le contrôle de tous les archers, mais ce dernier lui avait assuré que son fidèle soldat, le borgne dénommé Morgan, pourrait prendre ce commandement, afin de permettre à l’Orphelin de se déplacer et de diriger ses hommes plus habilement. Après de longues discussions parfois houleuses, Munok avait pu obtenir la garde du mur sur lequel il se trouvait.
Malheureusement pour lui, Morgan décidait lui-même de son plan de défense, et il avait traité l’Orphelin de lâche lorsque ce dernier lui avait soumit son idée. En effet, les flèches semées auparavant sur le champ de bataille, avaient un but bien défini par le frère du chef des lieux…

Ces flèches noires qui avaient été ‘semées’ par les hommes de l’Orphelin étaient maintenant piétinées par les lourdes bottes des Ourouks-Haïs qui entouraient les piquiers orientaux, surement destinés à contrer la cavalerie des chevaliers noirs. Les orcs aussi avançaient, formant une seconde ligne contenant tous les archers de Sauron. Protégé sur le flanc gauche par les chevaux et cavaliers haradrims et sur le flanc droit par les redoutables wargs de Saroumane, ces derniers étaient immédiatement suivit du reste de guerrier et des trolls, ainsi que de tous les engins de siège, qui ne cessait de faire pleuvoir les rochers sur les murs du fort, lesquels refusaient de céder.
Malgré le fait que les trébuchets répondent à cette pluie de roches, les engeances de Sauron se rapprochaient trop rapidement pour que ceux-ci fassent grand mal à l’armée du démon. Un chant de guerre sortait de chaque bouche, différent pour chaque race mais promettant tous une même chose : la mort.

L’armée s’était mise en marche, et rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Rien… Ou presque.

Munok donna un ordre bref et les archers tirèrent une volée en tenant leurs arcs presque à la verticale. En effet, répétant ce geste maintenant que les ennemis étaient à leurs portées, il n’aurait pas besoin d’attendre que ceux-ci soient d’avantages proches pour les abattre… La pluie mortelle s’abattit de nouveau mais cette fois, elle fut accueillie par les cris de souffrances et d’incompréhension des orcs.
Mettant la deuxième partie de son plan à l’œuvre, le second fils de la famille d’Alkin fit un geste aux deux balistes qu’il avait retrouvés dans les souterrains du fort. Les hommes étant chargés de s’en occupé coupèrent les cordes fragiles et les énormes traits filèrent pour atteindre leurs cibles. Munok avait espéré toucher les trolls qui s’avançaient à leur tour sur les débris de projectiles noirs, mais il avait sous estimé la portée des traits. Le premier carreau géant embrocha trois orcs, en assommant cinq ou six autres. Le deuxième détruisit une catapulte, tuant le petit troll qui la rechargeait par la même occasion. Alors même qu’il voulu demande à ses hommes de recharger à leur tour, un trait siffla à son oreille et il se coucha par réflexe. Les archers orcs n’avaient pas trainé et rendaient maintenant la monnaie de leurs pièces aux hommes de la Citadelle.

L’Orphelin se cachait maintenant derrière le mur pour ne pas être atteint par un projectile. Il voulait crier aux archers de riposter, mais il ne pouvait donner un tel ordre sans mettre la vie de ses hommes en danger. Un grognement à l’extérieur des remparts lui fit comprendre que les archers étant sous les ordres de Morgan n’avait pas attendu. Il est vrai que le frère du maître des lieux ne possédait qu’une cinquantaine de manieurs d’arcs, le même nombre étant resté en renfort plus en retrait, mais ceux-ci étaient bien mieux entrainés que ces paysans enfoncés de force dans une armure.
Les cinq cent soldats du borgne décochèrent leurs traits à nouveau, laissant place au ‘feu à volonté’ comme l’appelait son frère. Les archers avaient donc tout le loisir de tuer les orcs et autres engeances de Sauron. Malheureusement pour eux, les armures épaisses des Ourouks et la protection dont jouissaient les orientaux empêchèrent aux flèches d’atteindre leurs cibles. Ce qui ne fut pas le cas pour les orcs, lesquels tombèrent sous les pointes acérées.
Une cinquantaine d’entre eux ne se relevèrent pas, et Munok ne pu s’empêcher de sourire. Sa bouche changea de rictus lorsque les archers du mal répliquèrent. Les archers de son frère n’avaient pas été entrainés à se positionner correctement, et chaque mort du Mordor fut vengé dans un râle d’agonie. L’Orphelin assista impuissant à la chute d’une dizaine de corps dont celui de fermiers qu’il avait déjà croisé. Les cadavres s’écrasaient au bas des murailles, certains en restant plus ou moins intact, d’autres s’empalant sur les piques de haradrims postés en bas des murs pour éviter la pluie de projectile.
C’est en voyant ces ennemis que Munok se ressaisit. Il ne pouvait pas laisser ses adversaires approcher de la citadelle d’aussi près sans être châtié. Il donna à son tour un ordre bref et ses soldats d’élites se mirent en position. Chaque guerrier se leva avec le bouclier. Derrière chacun d’eux se trouvait un archer. L’archer tirait au dessus du bouclier puis se mettait à couvert. Ainsi, il pouvait soigneusement viser sans risquer d’être touché.
La technique fonctionna parfaitement, car chaque tir blessait ou tuait un orc ou un autre des alliés du Mordor. Munok se leva à son tour, protégé par Aldaron qui n’avait pas besoin d’un bouclier pour faire dévier les traits et tira deux flèches simultanément. La première acheva un oriental déjà assommé, et la seconde trancha la carotide d’un Ourouk qui tomba à genoux en tentant de contenir le sang qui s’échappait de son corps. L’Orphelin eut enfin l’effet estompé lorsque les haradrims eurent un mouvement de recul face à cette nouvelle vague. Mouvement qui cessa vite lorsque les trolls arrivèrent en première ligne.

Les géants étaient tous en armure lourde, entrelacs de plaques de métal et de fil de fer, qui empêchait aux archers de ne serait-ce que de piquer la bête. Deux d’entre eux, les moins colossaux, tapaient à un rythme effréné sur un énorme tambour qui pendait à leur poitrine. Les trois autres, munis de casques à pointes, brandissaient une massue capable de défoncer les portes ou le poitrail de soldats, même si ces derniers étaient protégés.
Lesdites massues ne tarèrent d’ailleurs pas à commencer leur lourde besogne. La porte vibra lorsque le premier coup fut donné, et des morceaux de bois volèrent dans tous les sens lorsque le deuxième suivit. Chaque homme debout sur les remparts comprenait qu’un troisième coup détruirait complètement la planche de bois massif qui séparaient les engeances du Mordor des cavaliers de la Citadelle. Munok tentât bien de percer l’œil de la créature qui s’acharnait sur la porte, mais seul un elfe aurait pu atteindre une cible aussi petite à une aussi longue distance.
« Un elfe ». Le mot sonna comme une insulte aux oreilles de celui qui avait tout perdu hormis son frère, mais qui se rendait bien compte que la présence de ses anciens alliés manquait cruellement lors de cette bataille. Reportant son attention sur le troll, Munok pris la décision de le laisser continuer, mais demanda à ce que la baliste soit prête à tirer sur la porte.
Cependant, il avait oublié qu’il n’était pas le seul à commander. Morgan donna l’ordre à tous les archers de tirer sur les trolls. Les flèches filèrent, se cassant net sur les défenses en métal des géants, ne leur causant que de très légères blessures, mais attisant leur colère. De plus, ce bref moment de distraction avait permis aux archers orcs de tirer leurs traits avec une précision mortelle, et plus d’une vingtaine d’humains chutèrent des murs, le même nombre s’écroulant sur le sol, une flèche dans le cou ou dans le cœur.
Ce bref instant de répit permit aussi aux êtres ténébreux de Sauron d’amener trois échelles de sièges près de la muraille côté ouest. Même s’ils ne se risquaient pas encore à les déployer, seule quelques secondes suffiraient à faire en sorte qu’elles soient solidement accrochées aux murs.
Un fracas retentit brutalement, reportant l’attention de Munok à la porte principale, laquelle venait de voler en éclat sous le troisième ou quatrième coup du troll. Lançant un ordre bref mais puissant, Alkin envoya ses piquiers en première ligne. Ces hommes, habituer à manier une lance à cheval, avait toutefois une force considérable, et franchir le mur de lames semblait être du suicide pour des fantassins à pied.
Les trolls, après avoir rugit pour montrer leur supériorité, commencèrent à enlever les débris, pour que le gros de l’armée puisse s’engouffrer dans l’enceinte de la Citadelle. L’Orphelin, s’occupant de la défense de la citée avant tout, ordonna à un détachement de cinquante de ses hommes de tirer sur les épéistes qui s’apprêtaient à pénétrer dans les murs du fort. Cependant, les trolls avec les tambours bloquaient le passage aux traits meurtriers et le peu de victimes fut rapidement écarté du combat pour que d’autres les remplacent. Préparant une deuxième salve, Munok ordonna à ce que les archers visent les cuisses moins protégés des géants du Mordor.
Une deuxième volée arracha cette fois une plainte à un des troll tambour, qui tomba à genoux, ces derniers recouverts de traits acérés. Le frère d’Alkin en profita et décocha un trait qui se figea dans l’œil d’un Ourouk qui s’écroula. Sa seconde flèche coupa les ligaments d’un oriental trop sur de lui, qui fut achevé par un de ses congénères.
Malgré tous les efforts de l’Orphelin, les trolls eurent bientôt finit de déblayer l’entrée et laissèrent le passage aux épéistes qui s’engouffrèrent dans la cité sans plus de patience. Les lanciers en armures noires abaissèrent leurs armes, et les premiers assaillants s’empalèrent sur le barrage ainsi formé. Malheureusement, le premier monstre de Sauron entra à son tour et frappa le premier rang avec son imposante massue. Son premier coup fracassa l’armure de cinq chevaliers qui furent broyé comme de vulgaires pantins. Le deuxième envoya valser deux ou trois autres guerriers. En prenant le risque de toucher un des siens, Munok ordonna à la baliste de tirer.
L’énorme carreau survola le champ de bataille, chaque regard braqué sur lui. S’élevant tel un faucon, puis s’abattant sur sa proie, le troll eut juste le temps de grogner avant que le trait ne lui transperce le ventre. Criant de joie sur pour cette petite victoire, les piquiers reformèrent une ligne compact, et plus aucun orc ne parvint à trouver le passage vers le centre de la cité. Les combats reprenaient toutefois, plus féroces que jamais. L’Orphelin eut l’occasion d’observer son frère un bref instant, l’épée de ce dernier prenant la vie de dizaines d’adversaires. Le mercenaire n’était pas en reste, et Munok eut juste le temps de le voir étrangler un oriental avant d’avoir à faire face à d’autres problèmes.


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MessageSujet: Re: Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin.   Bataille de la citadelle vu par Munok, l'Orphelin. Icon_minitimeSam 4 Sep - 18:34

Il avait très vite compris que le Mordor ne miserait pas tout sur une attaque unique. La suite lui donna raison.
Une après l’autre, les échelles de sièges s’élevèrent pour se placer contre le mur. Profitant que les archers aient été distraits durant l’assaut sur la porte, les haradrims et les orcs chargés de mettre les échelles en place avaient saisit leur opportunité. Bientôt, une dizaine d’entre eux commencèrent à monter sur les lourdes planches de bois. Les premiers à arriver au sommet furent abattu par les archers, mais ces derniers durent dégainer sans attendre, car les orcs parvenaient à se hisser en haut des murs, et ils étaient de plus en plus nombreux.
Munok décapita un Ourouk trop entreprenant et se saisit d’une échelle, qu’il poussa de toutes ses forces. Toutefois, bien accrochée à la muraille, celle-ci ne bougea pas assez pour permettre au frère du maître des lieux de faire chuter les épéistes qui gravissaient les différents échelons. L’Orphelin fut contraint de reculer afin de rester envie lorsque deux nouvelles engeances de Saroumane arrivèrent en haut des murs, exécutant sans état d’âme trois des archers d’élites posté sur la muraille. Le combat continua de plus belle avec la mort subite de trois guerriers orcs, vengés par celle de cinq guerriers noirs.
Reprenant les choses en main, Munok ordonna à quatre de ses soldats de le suivre et il se dirigea vers l’échelle qui lui avait résisté. Il sortit ses deux armes de corps à corps et engageât le combat rapproché. Usant de son couteau comme d’une dague, il transperça l’œil d’un orc trop entreprenant, et fendit le crâne d’un Ourouk-Haï d’un coup d’épée. Apercevant du coin de l’œil quelque débris des meurtrières, une idée lui vint enfin pour se débarrasser des ennemis un peu trop encombrants.
Il ordonna au plus fort de ses hommes de se saisir d’un des morceaux de roches et d’aller en direction de l’échelle. S’apercevant que le chemin qui devait l’y conduire était parsemé d’ennemi, Munok brandit son épée et s’élança à l’attaque des suppôts de Sauron. Esquivant un coup maladroit d’un orc, il frappa ce dernier à l’aide du pommeau de son épée, avant de l’achever en lui transperçant le cœur. Il lança une arme de jet qui se figea dans le cerveau d’un des amis de sa précédente victime avant de contrer une attaque d’un Ourouk à l’aide d’une botte meurtrière, décapitant net l’adversaire. Laissant le corps séparée de la tête de sa victime, l’Orphelin ordonna à ses archers les plus proches de viser la zone devant l’échelle, et la voie fut soudainement libre. L’homme du frère de la Citadelle s’élança et projeta le morceau de meurtrière sur l’échelle la plus proche. Comme l’avait espéré Munok, le bois céda sous l’impact et l’échelle ne tarda pas à s’écrouler sous le poids des assaillants encore occupés à gravir ses échelons.

Malheureusement, détruire une échelle ne ferait que retarder l’inévitable si l’Orphelin ne trouvait pas une solution plus rapide pour endiguer l’assaut du Mordor sur les murs de la Citadelle. Avant même qu’une idée ne se crée en lui, son second prit le relai et donna une série d’ordre bref que Munok eut du mal à entendre distinctement. Puis il vit tous les hommes qui possédaient un bouclier s’en saisir, et ceux qui n’en avaient pas en ramasser un rapidement, et se jeter avec hargne sur les troupes de Sauron.
Les Ourouks-Haïs sont doté d’une force hors du commun, mais face à une dizaine d’homme courant bouclier en avant, même le plus fort d’entre eux ne résisterait pas. Les ennemis d’Alkin furent tout simplement poussés et repoussés de là d’où il venait. Munok vit alors que cela ne suffirait pas longtemps, car les nouveaux arrivants auraient tôt fait de reproduire l’action des hommes noirs et de repousser à leur tour cet assaut désespéré. Conscient des risques qu’ils faisaient courir à ses hommes, il leur demanda de le suivre et escalada la meurtrière la plus proche. Esquivant habilement une flèche, qui serait bientôt suivie de ses petites sœurs, il courut se jeter derrière les lignes ennemies. Trop occupés à tenter de repousser le mur de bouclier, les engeances de la montagne du destin, d’Isengard ou du Harad ne purent esquiver les coups d’épée de l’Orphelin et des cinq hommes ayant survécu à la courte escapade sur les meurtrières du mur, dix des leurs ayant perdu la vie, trop exposé aux traits acérés des orcs. Le frère d’Alkin trancha une tête et dans un même mouvement enfonça sa lame dans la gorge d’un des seuls orientaux ayant tenté l’escalade de la muraille. Un Ourouk beaucoup plus courageux fonça tête baissé sur le jeune homme mais fut arrêté par la garde de l’épée d’un chevalier d’élite, qui l’acheva en lui brisant net la nuque. Munok observa cette homme un court instant, et se demanda si ce colosse avait comme lui grimpé sur les meurtrières ou s’il était tout simplement resté derrière les ennemis durant tout ce temps. Se promettant de lui communiquer des remerciements s’il survivait, l’Orphelin reprit le combat.
Les ennemis proches, conscient de ce soudain assaut par derrière, commirent une seconde erreur. Au lieu de maintenir le contact avec les boucliers, tous se retournèrent pour affronter les quelques hommes de la forteresse. Ne se faisant pas prier, les hommes commandés par Aldaron exterminèrent la première ligne et repoussèrent le peu d’ennemi encore vivant au bas des murs.
Munok se jeta sous les pieds d’un orc et le fit tomber d’un coup de pied dans les parties génitales. L’ennemi de l’Orphelin tomba sur la tête et fut piétiné par tous ses camarades en fuite. Malheureusement pour les hommes de la citadelle, les commandants de l’armée du mal étaient loin d’être aussi bêtes que leurs sous-fifres et les échelles furent immédiatement retirées. Criant pour leur bref instant de répit et pour leur petite mais importante victoire, les hommes d’Alkin et de son frère se remirent en position, harcelant l’ennemi de leurs traits.

Cependant, de l’autre côté des murailles, la situation se retournait aussi, mais dans l’autre sens. Face à des hommes beaucoup moins préparé, les suppôts de Sauron commençaient à prendre du terrain. Morgan avait beau avoir le contrôle de deux fois plus de soldats que l’Orphelin, il n’en restait pas moins un guerrier dans l’âme et malgré son œil absent, il semblait attendre l’ennemi au-dessus des murailles, tell un lion traquant une proie.
Petit à petit les échelles se dressaient maintenant du côté ouest des murs. Les orcs prenaient cette fois le temps de protéger leurs précieux engins de sièges en abattant le moindre ennemi à proximité. Les premiers à grimper furent bien sûr les puissants Ourouks de la Main Blanche, qui se protégeaient à l’aide de leurs boucliers. Dans un élan désespéré, les défenseurs les plus proches lancèrent des bouts de pierres, des armes ou mêmes leurs casques afin d’endiguer l’assaut du Mordor et d’Isengard. Ce fut peine perdue. Les engeances de Saroumane exécutèrent purement et simplement les défenseurs s’étant débarrassé de leurs armures. Un cercle se forma sur les remparts, tandis que les ennemis parvenaient à se hisser de plus en plus nombreux sur les murs de la Citadelle.
Munok envoya un couteau dans un Orc en bas des murailles, et malgré la distance, son ennemi s’écroula rapidement, l’arme planté dans le thorax. Il tenta d’observer à nouveau l’autre côté de la plaine et des murs, mais les carreaux et flèches de ses adversaires l’empêchaient da lever la tête. Un nouveau bruit, plus proche cette fois retint son attention. Les hommes d’Alkin aidé du mercenaire tant haït de Munok avaient réussi l’exploit de repousser les derniers envahisseurs hors des murs. L’Orphelin ordonna à un petit détachement de rendre compte de la situation. Ils revinrent rapidement, l’air content.
« Malgré des pertes moyennes, l’ennemi n’est pas parvenu à rentrer. Un autre troll a été abattu, et une cinquantaine d’orcs et d’orientaux sont morts. Cependant, le dernier troll adulte et ses deux congénères avec les tambours ont remis les débris devant la porte si bien qu’il est impossible de tenter une sortie. Mais nos hommes ont commencé à déblayer. Ha et… Le seigneur Alkin vous mande, vous et tous vos hommes. »
Munok eut un léger sursaut en entendant la fin de la phrase. Son frère n’était pas assez bête pour laisser une partie des murailles sans surveillance… Faisant toutefois confiance à l’intelligence tactique du Seigneur de la Forteresse, l’Orphelin ordonna à ses hommes de le suivre, tout en restant à couvert.

Lui et son second, accompagnés des hommes qui avaient survécu, une petite centaine, parvinrent assez aisément à rejoindre les escaliers, malgré un homme abattu par une flèche et son compagnon entrainé avec lui dans sa chute. En descendant les marches, une ombre bien connue se faufila en face de lui. Le mercenaire Adrian, l’épée couverte de sang, apparu en face de l’Orphelin, qui se retint de lui sauter dessus mais serra plus fort sa propre arme, qui prit une coloration très sombre. Malgré son aversion pour cet homme, voir du sang orc sur la chemise et l’armure de son ennemi atténua un peu les soupçons du jeune homme à propos du mercenaire. Il espéra cependant secrètement que le sang ne soit pas qu’aux engeances du Mordor.
Passant à côté d’Adrian, ne lui adressant qu’un bref regard, il découvrit que ce dernier était suivit de cinquante des guerriers de son frère. Munok fulminait déjà à l’idée de voir un de ses pires ennemis dans les murs de la Citadelle, mais l’idée que ce dernier commande des hommes de son frère le fit littéralement enrager. Il contint sa colère lorsqu’il reconnut l’armure d’Alkin parmi un groupe de soldat. Se précipitant vers son frère qui pansait le bras d’un de ses hommes, il fut arrêté par un grand guerrier en armure noir. Une voie grasse et fatiguée sorti du heaume pour s’adresser à l’Orphelin.
« Vous et vos hommes êtes chargés de défendre les murs ouest, qui sont sous la menace de l’ennemi. Morgan est tombé, et ses hommes ne tiendront pas longtemps sous les assauts répétés de Sauron ».
Essayant de passer à côté du garde afin de parler à son frère à propos du mercenaire, Munok fut repoussé par le soldat qui lui indiqua les escaliers conduisant à l’autre muraille d’un geste de la main, geste attestant de la gravité de la situation. L’Orphelin se promit de se venger de cet homme, mais se précipita vers les marches. Il sépara son groupe en deux, les épéistes étant chargés de dégager les murs, aidés par cela des archers. Le deuxième groupe, composé de seulement dix hommes de confiance, ayant la lourde tâche d’évacuer les blessés et de remotiver les survivants, attendit en retrait.

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