Ethir Anduin, par Khiliani

Phase 1

Tandis que le soleil se levait doucement sur les terres de Endor, dans la Baie de Belfalas, un navire sillonnait l'eau au gré du vent. A son bord se trouvaient une multitude de marins qui s'affairaient à maintenir le bâtiment sur sa trajectoire. Ils se rendaient au pays de Umbar, dans la cité portuaire du même nom. Ces pirates avaient passé la nuit au Nord, sur les rives de l'Anfalas où ils avaient pillé un village du Gondor.

Sur le pont marchait Parmaitë, le Capitaine de ces hommes. C'était un homme de haute stature, portant des cheveux noirs plutôt courts, de même qu'une barbe à peine rasée reliant dont la " trace " reliait chacune de ses tempes. Ses yeux étaient de la même couleur et il était équipé d'une armure renforcée. A sa ceinture pendait un sabre d'abordage et il portait dans le dos une targette de cuivre. Il faisait partit de la race des Nùménoréens Noirs, bien que le sang de sa famille ne soit mêlé à celui des Gondoriens depuis l'apparition des fils de Castamir l'Usurpateur...

Pendant qu'il s'appuyait sur la rambarde de bois, il posa son regard sur la glorieuse cité de Umbar qui s'offrait devant eux. La galère Corsaire pénétra alors dans le légendaire port au son des coqs qui saluaient l'aube. Une fois devant l'un des quais, les marins firent tomber la rampe sur la pierre afin de créer un passage pour le débarquement. Parmaitë quitta donc son navire après avoir donner quelques consignes à ses hommes, puis il s'avança sur le quai jusqu'à rejoindre le quartier portuaire.

Après plusieurs minutes, il arriva devant la Taverne du Leviathan, une bâtisse de pierre avec un toit de chaume perdu au milieu des rues et qui devait son nom à une célèbre créature qui vivait en Belfalas. Il poussa la porte de bois et à peine entré, il aperçu la clientèle, nombreuse à cette heure. L'atmosphère était emplie de fumée et d'alcool à souhait, le tout mêlée à une odeur de transpiration. Génial non ?

Tel l'habitué qu'il était, le Capitaine se dirigea droit sur le comptoir derrière lequel se trouvait un homme d'une enveloppe corporelle énorme et une jeune femme. S'adressant à celle-ci, il lui dit simplement :

" Comme d'habitude Ailinel ! "

La Nùménoréenne acquiesça et saisit une bouteille sous le comptoir qu'elle déposa devant son client. Ce dernier sortit une pièce d'argent de sa bourse et la mit à côté du récipient. Il s'empara ensuite de celui-ci et partit s'installer à une table près de l'escalier menant à l'étage. Une fois assis, il porta la bouteille à ses lèvres et en descendit une bonne gorgée.

Durant sa mission, il avait pu intercepter un messager qui se rendait en Isengard, domaine du Magicien Blanc. Il avait appris de cet Orque que le Mordor réclamait l'aide de ses alliés et qu'un émissaire ne tarderait pas à rallier Umbar. Depuis quelques temps, Parmaitë s'était retrouvé affecté aux ordres d'un fantôme du passé, Khiliani de Hironeiden... Même s'il n'avait pas tout de suite compris pourquoi il fallait s'incliner devant lui alors qu'il trahissait le Mordor et son terrible Seigneur, il demeurait tout même un de ses plus fidèles soldats et un officier hors-pair. Et tandis qu'il buvait, il songeait à ce qu'il devait faire.

Prévenir son supérieur afin qu'il se prépare ou avertir l'Amiral ce qui se tramer. L'un des deux se retrouverait à la tête de la flotte, et ce serait sûrement le premier prêt ! Oh bon sang ! Après qu'il eut opter pour la première solution, il se leva, poussa sa chaise et se dirigea droit vers la porte. Au moment où il allait la traverser, elle s'ouvrit avec fracas, laissant passer un groupe de Corsaires qui semblaient davantage être des bandits et des crapules que des soldats...

Le Chef de cette bande bouscula alors le Capitaine avec force et en lâchant un rire gras vers ses hommes, et il répliqua :

" Ah mais qu'avons nous là ? N'est-ce pas le chien de Khiliani ? Alors, qu'est-ce que ça fait de servir une ordure comme lui ? "

Parmaitë ne réfléchit pas une seule seconde et il saisit son assaillant par les épaules et le jeta contre la tables de plusieurs clients. Il esquiva ensuite une attaque d'un autre pirate avant de lui enchainer trois coups de poing. Il reçu finalement un autre assaut en pleine tête, suivit de plusieurs coups de pieds. L'officier recula de quelques pas afin d'éviter le contact, puis il récupéra sa bouteille et la fracassa contre une table.

Dans la taverne, presque tous les clients saisirent ce qu'ils trouvaient comme arme et commencèrent une mêlée générale, gagnée par l'ivresse des combats et surtout submergés par l'alcool omniprésent... Un des pirates saisit Parmaitë par derrière, mais celui-ci parvint à se dégager d'un coup de tête. Il empoigna ensuite son arme de fortune et la brisa sur le crane de son assaillant. Le premier adversaire du Capitaine se releva soudainement et se rua sur son assaillant. Parmaitë bloqua deux attaques, avant de lui attraper le cou et de lui marteler le thorax avec son poing. Il le repoussa ensuite en arrière droit sur une table.

Toutefois, deux Corsaires arrivèrent de chacun de ses côtés et lui empoignèrent les bras tandis qu'un troisième lui envoyait des coups dans la tête. La porte se rouvrit soudainement en faisant tomber l'un des bandits, et laissa pénétrer dans la taverne Agannâlô. Il s'agissait d'un autre Capitaine Nùménoréen Noir au service de Khiliani. Il portait des cheveux mi-longs de couleur aussi noirs que son bouc. Il était vêtu d'une armure plutôt lourde et avec dans son dos deux grandes épées de métal. Il dégaina sans attendre l'une de ses armes, imité par de nombreux clients présents.

" Si quelqu'un a un problème, qu'on le règle maintenant ! "

Parmaitë se dégagea alors de l'étreinte de ses agresseurs et saisit la poignée de son sabre. Et pointant celui-ci vers les autres Corsaires présents, il rejoignit son compère. Bizarrement, aucun des pirates ne bougea pendant plusieurs secondes et ils préférèrent rengainer et se rasseoir sans histoire. Il faut dire que le nouveau venu était plutôt craint dans la cité, car on le disait Porteur de la Mort elle même...

Les deux Capitaines quittèrent ensuite la taverne et s'engagèrent les allées. Agannâlô observa son compagnon de la tête au pied tandis que celui-ci essuyait le sang qui coulait de son visage.

" Alors, toujours pas capable de te débrouiller seul ? "

L'autre ricana un instant et regardant son allié, il répliqua d'un ton léger :

" Je m'en sortais très bien tout seul... Mais merci quand même. "

Les deux Nùménoréens arrivèrent au devant d'une grande place et où ils s'arrêtèrent une seconde pour discuter à nouveau.

" Et qu'est-ce que tu étais en train de faire ?

_ Je me rendais chez Khiliani. Il faut que je le prévienne d'un messager qui ne tardera pas. On a une mission pour le Mordor ! "

Agannâlô acquiesça d'un hochement de tête et lui proposa de l'accompagner jusqu'à la demeure de leur Commandant. Les deux Corsaires arrivèrent après plusieurs minutes devant une grande bâtisse. Celle-ci était située sur une rue en cul de sac qui donnait une vue plongeante sur le port qui lui même se trouvait au niveau inférieur. C'est là que vivait l'officier recherchait, un lieu idéal pour un marin comme lui...

Parmaitë frappa plusieurs coups secs contre la porte de bois, et attendit en jetant un oeil aux navires et aux pirates se trouvant près de ceux-ci. A l'intérieur de la demeure, Khiliani était assis sur son lit. Il venait d'être réveillé par un son répété venant du rez de chaussé et il savait bien ce que cela signifiait. Quelqu'un venait le déranger alors que le soleil se levait à peine !

Le Nùménoréen s'habilla et descendit les nombreuses marches. Il ouvrit la porte d'un geste franc et aperçu ses deux récents Lieutenants.

" Qu'est-ce que vous voulez ? "

Parmaitë après avoir jeter un oeil à son homologue répliqua sans attendre :

" J'ai intercepter un messager près de l'Isengard. Il venait du Mordor et m'a avertit qu'un autre viendrait ici bientôt. "

A l'écoute de ceci, Khiliani fit signe aux officiers de rentrer et il referma la porte derrière eux. Il les fit s'asseoir à une table et après s'être lui même installé, il demanda la suite, requête à laquelle s'empressa de répondre le Capitaine :

" Apparemment, il y aurait bientôt un conflit à grande échelle près du Gondor. Le Seigneur des Ténèbres demande des renforts dans chaque contrée. Et je pense que c'est le premier officier prêt à partir qui aura la mission. On est venu te voir qu'on ait un temps d'avance sur les autres. "

Khiliani resta silencieux quelques secondes, tout en fixant une fenêtre qui donnant sur la Baie de Belfalas. Combattre au nom du Mordor... Voilà quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis longtemps. Il allait sûrement revoir bon nombre des officiers qui l'accompagnaient la dernière fois, quoique avec cette histoire de Citadelle Rebelle, rien n'était moins sûr... Il reporta ensuite son attention sur Agannâlô et son compagnon et parla d'une voix grave et distincte.

" Préparez les hommes, préparez les navires ! La guerre est sur nous ! "

Acquiesçant joyeusement à cette idée, les deux Capitaines se ruèrent au dehors pour transmettre ses ordres. Bon sang ! Enfin l'action revenait en Umbar ! L'atmosphère délicieuse des champs de bataille allait se faire ressentir en Endor !

Le Nùménoréen remonta ensuite dans sa chambre et se vêtit de son armure, prit sa ceinture à laquelle pendaient ses armes et il quitta sa demeure. Une fois paré, il traversa les nombreuses allées et rues et rejoignit au plus vite la porte principale de la cité. Il se présenta là devant les quelques gardes et leur expliqua la situation :

" Un messager du Mordor ne tardera pas. Quand il sera là, emmenez le devant le Haut Conseil et qu'il dise que Khiliani se charge de ça. "

A sa demande, les soldats acquiescèrent sans demander plus d'informations. Le Commandant de Umbar les salua et repartit sur ses pas, et se hâta de rejoindre le quartier portuaire.

Lorsqu'il arriva au bas de l'escalier qui menait au port, il fut rejoint par le premier des Capitaines. Celui-ci lui désigna de la main plusieurs bâtiments qui étaient encore à quais et des Corsaires par dizaines qui se rassemblaient au devant de ceux-ci.

" On a préparer plusieurs navires en prévisions du voyage et de la bataille. Et Agannâlô est partit chercher d'autres troupes. On sera bientôt prêts à partir. "

Khiliani effectua un hochement de la tête vertical et se dirigea droit vers son navire. Le Orgaladh... Il avait récupéré ce vaisseau à son retour en Umbar, ayant autrefois appartenu à son ami Argdal, grand officier de la cité. C'était un immense bâtiment aux voiles noires et dont l'armature était renforcée. Il possédait quatre rangées de rameurs, qui se trouvaient être des esclaves, et on le disait insubmersible...

C'est au moment où il admirait son navire que son autre second arriva avec des troupes en grand nombre. Le Commandant jeta un dernier coup d'oeil à la ville, trésor de tout Corsaire et il gravit la rampe d'embarcation. Une fois à bord, il ordonna le départ immédiat et chacun des vaisseaux fut rempli d'hommes.

" Hissez la grande voile ! Allez encourager les rameurs, la vitesse doit nous êtres acquise ! Déployez les avirons, installez moi les voiles auxiliaires, allez ! "

A ses ordres, chacun des vaisseaux réquisitionnés se mit en route et quitta l'un après l'autre l'antique port, avec le navire amiral en première place. Alors que Khiliani marchait sur le pont, respirant l'air marin depuis longtemps oublié, il s'appuya contre la rambarde et observa les côtes.

Il fut rapidement rejoint par Parmaitë qui tenait entre ses mains une longue vue. Il prit celle-ci et le plaça devant son oeil gauche, pointée vers le Nord. Après quelques secondes, il la retira et porta son attention sur son supérieur.

" Regardes, là , il y a un navire qui porte nos couleurs ! "

Le Commandant empoigna l'objet qu'il plaça à son tour devant son regard et sans ôter celui-ci, il répliqua :

" A bâbord toute ! "

Le Capitaine acquiesça et cria les ordres au navigateur tandis que son supérieur se rendait sur la Proue pour mieux voir. Il fallut plusieurs minutes pour que les deux vaisseaux ne se trouvent côte à côte.

A ce moment là, le Nùménoréen ordonna à ce que le Corbeau ne soit abattu et une rampe de bois tomba contre l'autre navire, destiné à l'abordage. Le Corsaire s'avança sur cette planche avec une poignée de ses hommes et aperçu celui qui devait être le chef.

" Je suis le Commandant Khiliani de Umbar ! Oserais tu prétendre qu'un clown de ce genre est Capitaine de ce navire ? "

En effet, le pirate était vêtu presque de toutes les couleurs avec une barbe digne d'une naine, un bandeau sur l'un des yeux. D'ailleurs, Khiliani était persuadé qu'il s'agissait d'une supercherie pour ajouter à son style. Et il avait en plus de cela un insignifiant singe sur l'épaule. Tsss, qu'est-ce qui pouvait bien s'être passé durant son absence pour retrouver un type de ce genre au pouvoir ?

" Et je suis le Capitaine Marsh Mallow. Et vous êtes trop durs avec vous même ! Jamais je ne dirais que vous êtes un clown, ce n'est pas mon rôle ! "

Quoi ? Entendant ces paroles, Khiliani dégaina son épée et s'avança droit sur son homologue. Cependant, ses hommes dégainèrent également, et le Commandant du se résigner à laisser passer cet insubordination pour le moment... Mais il le paierais bien assez vite.

" Nous partons combattre en Gondor. Tous les hommes disponibles sont nécessaires. Que ton vaisseau rejoigne notre flotte... "

A peine eut-il terminé que le Corsaire remonta sur son propre navire et cria ses ordres :

" Rentrez le Corbeau ! Barre à Tribord, on reprend la route pour le Harondor ! Et ne lésinez pas sur la vitesse ! "

Il descendit ensuite dans les cales et remonta après quelques minutes, une bouteille de Rhum à la main. Il en vida presque un quart d'un trait avant de pester contre cet officier pendant que sa galère s'éloignait. Pendant le reste de la traversée, il ordonna à Parmaitë de la garder à l'œil une fois sur terre, pas question que cet original ne fasse n'importe quoi ! Umbar avait une réputation à tenir !

Ce n'est finalement qu'en fin d'après midi que la flotte Corsaire n'arriva devant les rives du Harondor, non loin du Delta de l'Anduin. Les pirates s'emparèrent de leurs chaloupes et regagnèrent la terre ferme par ce moyen, ne laissant que quelques gardes sur les vaisseaux au cas où. Une fois débarqué, Khiliani ordonna aux hommes sous ses ordres de commencer l'édification du campement avec le matériel prévu à cet effet.

C'est ainsi que de nombreuses tentes s'élevèrent sur la colline et que de nombreux feu furent allumés à divers endroits. Le plus grand des abris fut disposé au milieu et c'est là que dormirait le Commandant. Il prévu également d'y établir la réunion habituelle qui précédait bien souvent ce type de combat, comme jadis avec Ulfang, Adrian, Urgog et Alkin...

Alors que le soir tombait et que les renforts promis de chaque contrée commençaient à arriver, Khiliani se rendait sous sa tente lorsqu'il remarqua Mallow qui marchait devant lui. Il se rua derrière lui et en lui empoignant les épaules, il lui envoya un puissant crochet du gauche. Immédiatement, Marsh dégaina son sabre, et le Nùménoréen son épée longue. Ce dernier déclara alors d'une voix distincte ses intentions :

" C'est la dernière fois que tu me manques de respect ainsi... Me suis-je fais comprendre ? "

Le Capitaine répondit, mais le Corsaire n'y fit pas attention car au même moment, il entendit résonner un cor. Des troupes arrivaient ! Il rangea son arme dans son fourreau et passa à côté de Mallow avant de se diriger droit vers sa tente.

Pendant ce temps, Agannâlô organisait les postes de gardes, dont la plupart faisaient partit de l'équipage du Black Merle. Ça leur apprendrais à respecter un vétéran ! Son rôle suivant serait de guider chacun des officiers alliés jusqu'à la tente de Commandement, tandis que le rôle du Capitaine

Parmaitë était de demeurer en compagnie de Khiliani en tant que second et pour lui en venir en aide au cas où, car de nombreux renforts du Harad étaient malheureusement attendus...

Pressé ? Non pas du tout. C'est juste que quand l'inspiration vient, on n'attend pas

Phase : 2

Tandis que Khiliani patientait sur l'un des fauteuils plus que confortables présents sous l'immense tente de Commandement, Parmaitë était occupé à placer les chaises de bois autour d'une grande table rectangulaire. C'est là que seraient placés les officiers des contrées alliées à leurs arrivées. D'après ce qu'il savait, il y aurait des troupes au moins de l'Isengard et sûrement du Mordor puisque c'était le Seigneur Noir l'instigateur de cette attaque...

Selon son supérieur, il y aurait aussi des Haradrims qui étaient toujours sous la coupe du Maître des Orques et peut être quelques Orientaux. Il avait d'ailleurs dit cette dernière phrase d'un ton étrange et le Capitaine ne tarda pas à lui poser la question après avoir disposer la dernière chaise.

" Dis moi Khiliani... Quand tu parlais des renforts Easterlings tout à l'heure, on aurait presque pu percevoir de l'espoir dans le son de ta voix. Tu espère les voir ici ? "

Le Nùménoréen quitta sa bouteille du regard et le posa sur son subalterne. Il esquissa un sourire et répliqua :

" J'ai une vieille connaissance dans l'Est. Si il venait, ça nous assurerais déjà plus de chance de victoire. C'est un fantastique combattant et un officier hors pair. Peut être connais tu son nom ? Il s'agit de Ulfang. "

A ces mots, Parmaitë se servit une coupe de Rhum et s'asseya sur l'un des sièges présents, juste en face du Commandant.

" C'est vrai. J'ai entendu ce nom quand j'étais en mission en Harad pour le compte de Argdal. Il était murmuré, comme si l'on craignait de le voir arriver. Et pourtant, j'entendais ce nom dans la bouche de soldats, il doit être très fort. "

Khiliani se redressa à cet instant là et effectua quelques pas. Il se retourna ensuite et répondit :

" Et même plus que ça ! J'ai combattu à ses côtés maintes fois, et j'espère vraiment recommencer. Et je... "

Il ne pu toutefois pas terminer sa phrase car dans le crépuscule retentit le son d'un cor. Encore des alliés qui arrivaient. Le Nùménoréen fit venir Agannâlô et le chargea d'emmener tous les officiers alliés sous la tente aux environs de la vingt deuxième heure de la journée. Ce n'est que après deux demi-douzaines de minutes que sa requête fut accomplie par son second.

Il entra dans la tente deux Easterlings, deux Sûderons, deux Uruks-Haï et deux Orques pour finir. Khiliani aperçu également Marsh qui se trouvait à leurs côtés. Il lui fit signe de venir s'asseoir sur l'une des deux chaises qui se situaient le plus près de lui tandis que Parmaitë se posait sur l'autre. Il prit ensuite la parole pour les autres :

" Je suis le Commandant de Umbar. J'ai été charger de venir aider à prendre ce gué. Installez vous... "

Après sa demande, il se posa lui aussi sur l'un des sièges, le seul qui était en bout de la table rectangulaire. Il observa ensuite un à un chacun de ses invités du moment et il déclara :

" Maintenant j'aimerai savoir qui vous êtes. Déclinez vos identités... "

Le premier à répondre fut l'un des Haradrims qui se leva pour parler. D'ailleurs en le regardant, Khiliani eut un doute sur ses origines, il n'était certainement pas Sûderon...

" Je suis la Lame Nocturne de Umbar. Et voilà Turgo, Capitaine de Rahjmed. Nous sommes venus avec de nombreux...

_ Ce n'est pas le moment de parler de ça ! Poursuivez. "

Répliqua le Corsaire en montrant de la tête les Orientaux. L'homme qui se faisait appelé Lame Nocturne se rassis sans un mot, n'approuvant sans doute pas la façon qu'avait eut Khiliani de le couper... Celui qui semblait être le Chef jeta un regard à son subordonné, se leva à son tour et répondit d'un ton peu convaincu :

" Je suis le Capitaine Calemdur. Il s'agit là du Sergent Mulka qui m'assistera durant cette bataille. "

Ajouta-t-il en désignant le Easterling assis à ses côtés. A son tour, il se rassit sans même essayer de dénombrer ses troupes et ce fut au tour de l'Orque. Ce dernier ne bougea même pas et se contentant de marmonner quelques mots avant de se redresser soudainement :

" Tu connais déjà mon nom humain ! Et c'est à moi que le Commandement à été donné par le Grand Œil ! Alors c'est moi qui dirigerai cette fois ! "

Le Nùménoréen se leva à son tour et répliqua sans attendre.

" Nous verrons cela plus tard Urgog, pour l'instant on a autre chose à faire ! "

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le Haradrim appelé Turgo se mit debout à cet instant et parla d'une voix qui se voulait conciliante.

" Allons, il n'y a qu'à partager le pouv...

_ Restes à ta place, cela ne te concerne pas Sûderon ! "

Cria Khiliani. Il se rassit ensuite, et tandis qu'il était imité par l'officier du Morannon, le Capitaine de Rahjmed quitta la table et sortit de la tente sans un mot. Le Nùménoréen tourna son attention vers son Lieutenant et déclara :

" Suis le, qu'il ne fasse pas d'erreurs de jugement.. "

L'autre acquiesça et s'élança à la poursuite du Sûderon. Le Chef Orque marmonna alors le nom de son compagnon, Wirzag... Jetant un coup d'oeil au second Sûderon pendant que persistait un silence de mort, il eut le temps de remarquer que même alors que tout deux étaient assis, il le dépassait... Bon sang, pourquoi les plupart des officiers étaient des géants atteignant pratiquement le mètre quatre vingt dix ? Seul les deux Capitaines de Umbar et les Orques étaient plus petits que Khiliani, et heureusement d'ailleurs, il passerait pour qui sinon ?

Pendant ce temps, Parmaitë s'était lancé à la suite de l'officier du Harad afin de voir ce qu'il comptait faire. En chemin, tandis qu'il le suivait discrètement, il ne pu s'empêcher de penser à la façon dont ce Turgo s'était comporté à la table. Il avait osé quitter les lieux sans même dénier sans discuter et ce, seulement parce que celui qui était son supérieur lui avait fait une remarque. Quelle attitude d'insubordination !

Ça se voyait bien que ces Sûderons ne savaient pas se comporter comme de vrais soldats ! Car un véritable militaire est au service et son supérieur et il lui est loyal jusque dans la mort. Après plusieurs minutes, les deux hommes arrivèrent au bord des rives de la Baie de Belfalas, avec en vue le ciel étoilé et les navires amarrés au loin.

Le Capitaine de la Glorieuse Umbar brisa son camouflage en s'avançant à grandes enjambées et en prenant la parole d'un ton railleur :

" Alors ? Tu penses pouvoir partir ainsi sans même en discuter avec le Commandant ? "

Le Haradrim se retourna immédiatement et aperçu le Corsaire. Il répondit d'un air presque hautain :

" Et qui penses tu être pour me dire ce que j'ai à faire ? "

Le pirate fit un haussement de sourcils, surpris par cette question à laquelle il ne s'attendait certainement pas. Il pensait plus trouver un jeune homme désorienté qui s'excuserait sans attendre. Il prit alors une seconde pour analyser la situation puis il répliqua :

" Je suis Parmaitë, Capitaine de Umbar. Et je t'ordonne de revenir sur le champ assister à la réunion actuelle. Personne n'a le droit de la quitter sans autorisation ! "

Le jeune officier Sûderon venu tout droit de Rahjmed sembla soudain s'énerver et il cria au pirate :

" Retires tes paroles et laisses moi en paix, ou je t'égorgerai avec mes dents ! "

(Et d'ailleurs, cette menace vient de Turgo lui même, je n'invente rien :p )Le Corsaire resta bouche bée devant cette menace, avant d'éclater d'un rire franc. Égorger quelqu'un avec ses dents ?! Ça se voyait qu'il n'avait pas souvent du essayer...

Mais la réaction de Parmaitë énerva encore plus Turgo qui lui sauta dessus et en lui envoyant son poing dans le visage. Le Capitaine de Umbar n'attendit pas une seconde pour réagir et d'instinct, il esquiva le coup suivant, bloqua le troisième et asséna un puissant crochet dans la mâchoire du Sûderon. Celui-ci recula d'un ou deux mètres sous le choc et il chargea à nouveau. Il donna un coup de pied dans le mollet de Parmaitë, suivit d'une attaque de son poing dans le thorax.

Le Corsaire bloqua ensuite les mains de son adversaire et il lui saisit le coup. Il lui martela alors le torse de son poing gauche et en le lâchant, il lui envoya un second crochet dans la tempe droite et prit la parole :

" Ça suffit Turgo ! Je ne suis pas là pour ça, rentrons sous cette tente ! "

Le Haradrim n'y répondit même pas et il dégaina son cimeterre et chargea à nouveau. Le pirate de Umbar saisit la garde de son sabre et contra chacun des coups de son ennemi. Cependant, en esquivant un assaut, il se retrouva en mauvaise posture et il arrêta la lame de son assaillant avec la paume de la main droite.

Serrant celle-ci, son sang coula bientôt de l'intérieur du poing et d'un geste rapide, Parmaitë se redressa tout en tenant l'arme du Sûderon et il lui envoya un coup dans le nez avec le manche de son arme. Enfin bref, Khiliani reporta son attention sur les Uruks-Haï et le somma de se présenter à son tour pour en finir. Celui qui commandant se redressa d'un bond et déclara :

" Je suis Hagdush et je sers Saroumane ! C'est Amdur et nous sommes envoyés par le Magicien Blanc pour soutenir le Mordor ! Nous servons S...

_ Ouais, ça ira ! On parlera de ça plus tard, veux tu ? "

C'est pas vrai... Pourquoi fallait-il toujours que cette race fasse tout pour se rendre spéciale ? Le Nùménoréen n'avait pas oublié ces soldats avec qui il avait voyagé avant la Bataille sur la Route du Harad, en compagnie du mercenaire Adrian. D'ailleurs... Pourquoi n'était-ce pas lui qui était venu combattre ? Perplexe à cette idée, le Corsaire prit la parole au Capitaine de l'Isengard.

" Dis moi... Pourquoi Adrian n'est-il pas venu mener les armées de Orthanc ? "

L'autre sembla bouillir de rage à cette question et il répliqua avec colère en vociférant :

" Cet humain est un traître ! Et Teger le trouvera et le tuera ! Ce sont les ordres de Saroumane ! "

Tient donc ? Il avait donc trahit le Mal finalement ? A quel jeu jouait-il ? En Rohan, il abandonne les Peuples Libres pour finalement faire la même chose maintenant ? C'était stupide !

Vidant le reste de sa coupe, Khiliani fit servir aux officiers humains présents la même boisson, avant de reprendre la parole, en restant à sa place néanmoins.

" Voici les Capitaines Mallow et Parmaitë. Si vous avez un problème, adressez vous à eux, et seulement à eux... "

Cette dernière phrase étaient bien sûr destinée à faire comprendre aux gradés alliés qu'il n'était pas là pour répondre à leurs questions, qu'il ne les aiderait en aucune façon. Khiliani était exténué de combattre au nom du Mordor et de voir chaque fois de nouvelles têtes, qui ne duraient pas en plus... Lui qui espérait tellement revoir un de ses anciens camarades durant cette bataille, et pourtant il avait le malheur de tomber sur le seul dont il aurait pu s'en passer.

N'importe qui parmi Ulfang, Adrian ou Alkin aurait été bien plus satisfaisant. La seule pensée agréable qui lui venait à l'esprit était que en Gondor, il aurait de très grandes chances de retrouver ce Phoenixios, ennemi d'une époque qui demeurait dater de plusieurs siècles alors que seulement quelques mois s'étaient écoulés...

Le Corsaire laissa aller les discussions quelques secondes pendant lesquelles il était perdu dans ses pensées, puis il posa son regard sur l'autre Commandant. Celui-ci ne le lâchait pas des yeux et semblait n'attendre qu'une occasion pour prendre le contrôle absolu. Le Nùménoréen se redressa alors sur son siège et reprit la parole d'une voix claire et distincte.

" L'heure avance plus vite qu'on ne le croit. Il ne faudra guère longtemps pour que le Gondor se rende compte de notre présence. "

A ces mots, l'homme du sud qui se faisait appelé par un surnom répliqua :

" Et dans ce cas, qu'attendons nous ? Il est plus que temps de charger !

_ Je suis d'accord avec l'humain ! Il faut en finir ! "

Ajouta la créature de Saroumane. Ce fut toutefois le Chef Easterling qui répondit :

" Allons, si c'était si simple nous ne serions pas aussi nombreux ici... Il faut établir une stratégie plus qu'efficace. "

Le Capitaine du Black Merle se leva soudainement et prit la parole d'un ton hésitant :

" Nous pourrions peut être séparer le beurre du pain ? Je veux dire, enlever le bouchon de la bouteille, ou enlever les bas d'une jeune pucelle ! "

Khiliani lui lança un regard sombre et il prit la parole avec un léger agacement :

" Mais bon sang, sois plus clair Mallow ! "

Celui-ci répliqua d'un ton serein, pour ne pas dire énervant...

" Je veux dire que nous pourrions Contourner l'ennemi, non ? Je veux dire, nous possédons de nombreux navires Commandant, et nous pourrions nous séparer.

_ Ce sont mes navires, pas les nôtres. "

Précisa le Nùménoréen. Il bu ensuite une gorgée de Rhum et en jetant un oeil à l'officier Orque, il répondit :

" Néanmoins, c'est une bonne idée. Je propose donc que nous séparions notre armée pour attaquer par terre et par mer à la fois. Voyons déjà de quelles forces nous disposons voulez vous ? "

Les gradés acquiescèrent d'un air entendu, et réfléchirent aux troupes emmenées. Le premier à répliquer fut le Capitaine Uruk-Haï.

" Saroumane nous envoie ! Et nous apportons plus de vingts guerriers, autant de piquiers et arbalétriers, ainsi que des éclaireurs de la Main Blanche. C'est amplement suffisant pour prendre un gué je dis. "

La Lame Nocturne soupira de lassitude et répondit d'un ton agacé :

" Réfléchissez une seconde ! Si un si petit nombre de soldat pouvait prendre le Gondor, vous ne croyez pas que le Mordor l'aurait fait depuis longtemps ? "

L'envoyé du Magicien Multicolore se dressa de toute sa hauteur et hurla :

" Nous sommes les Combattants Uruks-Haï ! Et non de la piétaille Orquine ! "

Quand il eut terminé sa phrase, Urgog frappa du poing sur la table et rugit à son tour :

" Qu'est-ce que ça veut dire ? J'ai déjà massacré plus de tes frères que ton armée n'a tué d'hommes ! "

Se disant, il dégaina son arme, imité par le nommé Wirzag et Hagdush et Amdur. Le second des Orientaux se leva à son tour et déclara :

" Ça suffit enfin ! Nous ne sommes pas là pour nous battre ! Il nous faut affronter le Gondor, et seulement lui ! "

L'officier de l'Orient, Calemdur appuya les paroles de son subalterne et après qu'il se soit assis, de même que les belligérants, il reprit la discussion :

" Mon peuple a emmené près de soixante de nos combattants, dont vingt archers et un groupe de nos soldats d'élite. "

Khiliani remercia les deux Easterlings de faire preuve d'un peu de sérieux et il porta son attention sur les Sûderons pour entendre le nombre de leurs hommes. Ce fut celui qui venait de Umbar qui répondit, étant le chef de l'armée.

" J'amène dix guerriers de la fière race des Nùménoréens Noirs, dont l'efficacité n'est certes plus à démontrer. J'ai aussi soixante cinq lanciers, quinze archers, vingt pillards et quinze de nos gardes d'élite également. Ah, et le Capitaine Turgo a aussi engagé une dizaine de vos compatriotes Commandant... "

Ce fut maintenant au tour du Chef Orque de prendre la parole, mais il la laissa néanmoins à son second, lassé de discuter avec une telle bande.

" Et bien, le Grand Œil apporte cent quatre vingt dix guerriers, cinquante archers, quarante lanciers, trente chevaucheurs de Ouargues et deux Olog-Haï. Un bon nombre de nos soldats est ce que l'on appelle des vétérans et ils combattront plus que bien... "

Khiliani acquiesçait silencieusement à chaque fois que l'un des officiers finissait de parler pendant à sa droite, Mallow était chargé de tout écrire sur un parchemin. C'est à cet instant que Parmaitë revint sous la tente sans un mot et sans le Haradrim. Un filet de sang coulait de l'arcade de son oeil gauche.

Il s'asseya sur la gauche de Khiliani et ne posa son regard que sur sa coupe de Rhum. Bref, le Commandant prit enfin la parole pour terminer ce point de la réunion en évoquant ses propres troupes.

" Je suis actuellement à la tête de quatre cent vingt Corsaires, soixante seize arbalétriers, dix ravageurs et une soixantaines d'autres guerriers. Ma flotte est composée de pas moins de neuf bâtiments et aucun ennemi ne saurait la contrer. "

Khiliani jeta ensuite un coup d'oeil au Capitaine du Black Merle et l'incita à dénombrer l'armée totale qui était réunie en ce jour au nom du Seigneur des Ténèbres du Mordor et qui attaquerait bientôt les innocents habitants du pays de l'Arbre Blanc...

Marsh Mallow relu pendant plusieurs secondes son document puis il observa chacun des officiers présents qui le regardaient, puis son supérieur actuel.

" J'ai quelque chose sur le visage ? "

Le Nùménoréen frappa son poing sur la table, imitant le geste précédent de l'Orque et il répliqua avec une pointe de colère et d'agacement :

" Dépêches toi de lire nos troupes. "

Son subalterne détacha son regard de Khiliani et le posa sur sa feuille, avant de répondre :

" Ah ? C'est ce que vous pensiez que je faisais depuis le début ? Et bien non, j'écrivais mes mémoires. Vous pouvez répété le tout ? "

Ajouta-t-il avec un sourire. Le Chef Corsaire se dressa d'un seul coup et saisit son subordonné par le col en le secouant et en invoquant les Dieux pour le retenir. Mallow reprit alors la parole d'un ton léger :

" Ah ! Noter les troupes de chacun ? Ah mais ca je l'ai fais voyons. Il faut parler plus clairement c'est tout. Maintenant, lâchez moi Commandant où vous allez froisser mes vêtements. "

Khiliani le lâcha et se s'asseya, se reversant une coupe de Rhum. Quel abruti cet officier ! Après encore une minute à attendre que ce type se décide, il se racla la gorge et déclara :

" Nous avons donc : sept cent soixante quinze guerriers environ. A peu près cent trente cinq lanciers et au moins cent quatre vingt un archers/arbalétriers. Notre armée se compose également de cinquante cavaliers et une poignée d'éclaireurs... "

Khiliani le remercia difficilement d'un signe de tête, puis il se leva et prit à son tour la parole :

" Bien. Maintenant, il vas falloir décider de la marche à suivre. Et je n'ai pas l'habitude de perdre mon temps à discuter avec d'aussi bas échelons... Que les subalternes quittent les lieux, cette discussion ne sera qu'entre les hauts officiers. Parmaitë vas vous accompagner dehors afin que vous attendiez la fin de la réunion en toute sécurité. Allez ! "

Obéissant à son supérieur, le Capitaine Corsaire fit sortir Amdur, Mulka et Wirzag et il emmena sur le flanc de la tente, près d'une zone où les tentes se faisaient rares. Pendant ce temps, le Commandant de Umbar allait reprendre la parole, mais il fut coupé par le Chef du Mordor :

" Comme il a été dit tout à l'heure, séparons notre armée ! Je suggère que tu prenne tes navires et que tu te charges de la Baie... "

Le Nùménoréen ravala sa fierté une seconde et effectua un hochement de la tête, signalant son accord. Ensuite, il répliqua d'un ton qu'il voulait paraitre calme :

" Très bien... Je prendrais la tête de la flotte et tu te chargera de mener les armées par les terres. Prends les gués le plus vite possible, je débarquerai du côté Gondor si, et seulement si l'Arbre Blanc tente de nous empêcher d'accomplir la volonté du Noir Seigneur. Je prendrais chacun des hommes envoyés par mes Seigneurs, ainsi que les Uruks-Haï ! C'est d'accord ? "

Urgog esquissa un sourire et lâcha un rire gras avant de répondre presque heureux :

" Je ne t'en empêcherai pas, hahaha ! Prends ces vermines si tu le veux.

_ Et mon second restera à terre avec toi, en tant que mon représentant. "

Ajouta Khiliani. L'officier Orque sembla décidé à ne pas accepter, néanmoins il acquiesça silencieusement à sa demande.

Après tout, un Corsaire de plus ou de moins, ça ne devait pas lui changer grand chose... Le Nùménoréen fit un hochement de la tête, satisfait que cette histoire soit enfin réglée, enfin en grande partie. Ces questions de stratégies étaient terminées et il ne restait plus que les combats.

Le Corsaire congédia alors le reste des officiers et les fit quitter sa tente. Une fois cela fait, il salua Parmaitë qui attendait dehors et qui lui parla d'un combat ayant eut lieu entre le nommé Mulka et le Haradrim Turgo. Khiliani rentra ensuite dans sa demeure du moment et saisit une bouteille de Rhum qu'il commença à vider...